vendredi 21 septembre 2007 par Le Patriote

Le colonel major Sory Dembélé, personne très influente à Gbon a pris une part active à la réunion de mise au point organisée pour protester contre l'élément présenté par la RTI, dans le journal télévisé du jeudi 13 septembre, élément dans lequel la population de Gbon promettait de larges suffrages au président de la République aux prochaines élections.

L.P.: Tout le monde vous appelle colonel, qui êtes-vous au juste ?
Sory Dembélé : je suis le colonel major Sory Dembélé. A la retraite depuis 1998, je me suis inscrit sur la liste de candidatures du RDR aux élections du conseil général en vue d'aider la population de mon département. Notre liste, comme il fallait s'y attendre a remporté les élections. Je suis le 1er vice-président du conseil général, depuis ce jour, je suis là à la disposition de la population.

L.P. : Qui est l'initiateur de cette rencontre ? Quelle en est l'opportunité ? Et, quelles sont les personnes conviées à la réunion?
S.D : Nous sommes les initiateurs de cette réunion. Nous y avons été poussés par la population qui se plaignait depuis de l'élément diffusé par la RTI. Vous savez, depuis l'épisode Zémogo Fofana, qui était un non évènement, nous avons mis en place un comité de crise pour répondre aux attentes de la population qui s'était sentie trahie. Ce comité est présidé par Ladji Dao qui est à Boundiali et j'en suis le 1er vice-président. Lorsque nous avons vu cette mascarade de rencontre entre la soi-disant population de Gbon et le chef de l'Etat, la population outrée nous a pris d'assaut pour en savoir plus. Cette réaction est justifiée par le fait qu'à Gbon, personne n'a mandaté qui que ce soit pour le représenter. Bien au contraire, c'est un refus global que nous avons opposé à l'idée d'aller rencontrer le président. Aussi, avons-nous jugé nécessaire de convoquer la chefferie des onze villages de la sous-préfecture, les représentantes des femmes, les représentants de la jeunesse pour débattre de la question au vu et au su de tous. Il s'agissait aussi, contrairement à ceux d'Abidjan, de ne point parler en lieu et place de qui que ce soit. Mais de donner la parole à tout un chacun, pour se prononcer. Vous étiez présent, vous avez entendu ce qui a été dit et vous pouvez juger de vous-même si ce qui est passé à la télé reflète la réalité.

L.P. : votre région est décidément secouée par des militants en rupture de ban avec votre parti, le RDR. Cela vous pose-t-il des appréhensions aujourd'hui ?
S.D. : Pas du tout, alors là pas du tout. Cela fait partie du fonctionnement de la société. Chacun vient dans une formation donnée avec des intentions exposées et d'autres plus secrètes. Vous savez, certaines personnes sont toujours marquées dans leurs actes par l'intérêt personnel. Ceux que vous avez vus à la télé se sont certainement retrouvés en manque d'argent. Ils se sont rendus compte que le président avait une oreille attentive pour et la main facile avec ce type de personnes. Sinon, le Conseil général avait déjà acquis l'ambulance qui leur a été promise. De même, la réfection des routes fait partie des projets du Premier ministre. En ce qui concerne le RDR, dans chacune des sous-préfectures représentées, le nombre des sections a doublé. Les types d'agissements dont vous parlez nous ont permis de nous restructurer et la population a fini par découvrir qui travaille effectivement pour elle et qui lui raconte des mensonges. Nous sommes aujourd'hui plus forts, car leur départ nous a donné plus de vigueur.

L.P. : Sortez-vous satisfait de cette réunion ?
S.D : il ne nous appartient pas de rechercher une satisfaction. Mais de veiller à ce que la vérité éclate pour effacer la tricherie.
MACK DAKOTA

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