vendredi 28 septembre 2007 par Le Front

Déploiement de faste hier à Abobo. Mais aussi déchaînement de passions. La célébration des 13 années d'existence du Rdr dans la commune du maire Adama Toungara s'est déroulée dans un climat émouvant de souvenirs en la mémoire des martyrs du parti de l'ancien Premier ministre, le Dr Ouattara. Le plus illustre d'entre les martyrs, Djeny Kobena, membre fondateur du Rdr, mort pour la cause du parti, l'arme à la main, a été une fois de plus porté au panthéon des immortels.


Les intervenants, des plus anonymes aux plus célèbres, ont loué les vertus républicaines de l'ex-secrétaire. Montrant en exemple son courage politique, sa foi militante et son abnégation dans la douleur, l'une des vedettes du jour, le porte-parole des ?'victimes d'Abobo'', a dénoncé ?'la barbarie inhumaine des régimes successifs qui s'est abattue sur le Rdr''. Faisant, selon lui, de ce parti le symbole du martyr. Le maire d'Abobo, Adama Toungara, hôte de cette ?'célébration de la douleur'', a loué l'exemple du militantisme politique de feu Djeny. Avant de terminer, il a invité ses militants à ?'rendre un vibrant hommage'' à l'ancien n°2 du Rdr. Le leader du Rdr, le Dr Ouattara, bouclera la série d'hommages à Djeny par un appel au pardon et à la culture de la paix de la part de ses milliers de militants, présents. ?'Si nous sommes rassemblés en ces lieux, c'est pour évoquer la noblesse du combat que Djeny Kobina a mené pour la dignité de l'homme, la dignité des Ivoiriens ()'', a rappelé le premier des républicains, étreignant de toutes ses forces, la veuve de Kobina. Plus loin, il dira, mais plus pour le souhaiter, que le cas de Djeny serve d'exemple. Djeny, c'était une idée de la Côte d'Ivoire. C'était aussi une idée de l'homme. En Djeny, nous avons perdu un homme de c?ur et de valeur''. Le chef de file des républicains indiquera, enfin, que cette journée soit dédiée à Djeny Kobina''. Après cette litanie d'hommages, les républicains ont eu l'occasion de replonger dans la douleur des souvenirs qui ont jalonné la vie de leur parti. De nombreux témoignages, relatant les troubles journées de répression perpétrées par les tenants du pouvoir, ont été apportés. Adama Toungara, témoin privilégié de la martyrisation de ses militants, a rendu le sien : ?'Pour avoir eu le privilège d'être à vos côtés pendant ces périodes de braises et d'incertitudes, je puis rendre témoignage de ce que vous avez été la concentration de la douleur de tous les militants''. Son discours, à l'instar de tous les intervenants, a été ponctué de récits des grands moments de répression : le boycott actif de 1995, qui a fait des victimes, les évènements de 1999, lors du coup d'Etat, ceux de 2000, de 2002 et de 2005 La liste est longue.
Le porte-parole des victimes pour rester dans le tempo donnera des chiffres, témoins de la folie meurtrière du Fpi. Liste à la main, Sanogo Dja Karidja cite pêle-mêle : ?'Les 60 militants qui ont perdu leurs biens, 394 portent encore les séquelles, 449 souffrent de leurs blessures, 79 sont portés disparus, 04 femmes ont été violées''.
Voilà ! Semblait dire le porte-parole des victimes, le résultat de notre militantisme.
Dernier à tenir le crachoir, le leader du Rdr, ?'Premier martyr'', selon tous ses militants. Communiant avec ses partisans, Ado dira ?'qu'il pense à tous les disparus () à tous ceux qui ont été injustement arrêtés et jetés en prison''. Pour le leader du Rdr, la frénésie de la violence politique du Fpi prendra fin bientôt. ?'Lorsque, dira-t-il, je serai élu président en 2008''. Pour Ado, ?'rien ne peut justifier les actes de barbarie auxquels nous avons assisté''.
Mais devant ce déferlement de passions à l'égard de la personne, Dr Ouattara voulait s'assurer d'un sans-faute pour les prochaines élections. C'est pourquoi, a-t-il recommandé à ses militants de s'inscrire dans le processus en cours afin de se faire délivrer leurs documents d'identité.
Allez aux audiences foraines pour obtenir les jugements et faites-vous enrôler, telle est la quintessence du message délivré par Ado. Pour le reste, c'est à un véritable procès contre l'impitoyable machine répressive du Fpi qu'il s'est livré. ?'Que de destins brisés, que de vies volées, que d'humiliations subies. Rien ne peut justifier ces actes de barbarie (). Des crimes encouragés, parfois planifiés et accomplis dans l'impunité totale'', s'insurge Ado. Puis de dénoncer ?'ce recours à la violence par des éléments des forces de sécurité'', devant ses partisans hystériques.



D.S

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023