Gaspard Kouadio Gbagba, économiste, maire de Ouragahio de 1985 à 1990, ancien conseiller spécial d'Henri Konan Bédié, dernier dinosaure du PDCI-RDA dans le canton Zédi, dans la sous-préfecture de Bayota, soutient désormais Laurent Gbagbo. Le samedi 22 septembre, devant la population du canton Zédi réunie sur la place des fêtes de Nagadoukou, son village natal en présence du ministre Sébastien Dano Djédjé et de nombreux cadres du Front populaire ivoirien (FPI), Gaspard Kouadio Gbaka a tiré un trait sur son militantisme au PDCI-RDA. A partir d'aujourd'hui, tous ceux qui me soutiennent doivent soutenir Laurent Gbagbo?, a-t-il lancé dans un tonnerre d'applaudissements celui qui, jusqu'en décembre 1999, était le fer de lance du PDCI-RDA dans le canton Zédi. Et M. Gbaka d'ajouter : A la prochaine élection, c'est le bulletin de Gbagbo qu'il faudra introduire dans l'urne?. Il a expliqué qu'il se considère comme une veuve depuis le 25 décembre 1999, à la suite de la chute du président Henri Konan Bédié. En effet, selon ses propres termes, une veuve, dans la coutume bété, s'installe chez ses parents et y attend des soupirants. Il a révélé qu'il a arrêté tout contact avec la direction du PDCI lorsqu'on lui a demandé de soutenir le général Robert Guéi. Car, comme Jean Konan Banny, il a refusé que le meurtrier de son père devienne le mari de sa mère. Dans cette logique, il a aussi arrêté de prendre les cartes de membre PDCI en 2000 entre le vote de la constitution et la présidentielle. Dès cet instant, j'étais donc un simple observateur de la vie politique nationale?, a-t-il dit.
Entre temps, M. Albert Obrou, ami personnel du prof. Gaspard Kouadio Gbaka, est élu en janvier 2002 comme secrétaire général de la section FPI de Zédi. De temps en temps, celui-ci sollicitait l'aide de son ami pour mener à bien ses activités politiques. Aujourd'hui, je suis là, devant vous, à l'invitation de mon ami Albert Obrou. Il a estimé que le soutien que j'apportais dans l'ombre à la politique de refondation de Laurent Gbagbo doit être su de tous?, a-t-il expliqué. Il a dit qu'il soutient la politique de refondation de Laurent Gbagbo parce qu'elle répond largement aux aspiration du peuple de Côte d'Ivoire. Quel est ce pays qui tient debout depuis 5 ans de guerre ??, a-t-il interrogé. La réponse qu'il donne à cette interrogation est le pragmatisme de Laurent Gbagbo et le savoir-faire de ses collaborateurs que sont les professeurs Mamadou Koulibaly, Paul Antoine Bohoun Bouabré et Kouassi Oussou, jeunes économistes de renommée internationale.
En conséquence, il a invité tous ceux qui veulent faire la politique à penser au bien-être des populations. La politique, ce n'est pas l'injure?, a-t-il indiqué. C'est pourquoi, il a demandé au prof, Mamadou Koulibaly de ne pas répondre aux bassesses de ceux qui le traînent dans la boue. Pour finir, il a lancé un appel à ses frères et s?urs de Ouragahio-Bayota, autochtones ou non, avec qui il faisait les beaux jours du PDCI, à soutenir le président Laurent Gbagbo.
Marius Dangan Kpan