vendredi 28 septembre 2007 par Notre Voie

Le Premier ministre malien Ousmane Issoufi Maïga a enfin rendu sa démission hier au Président de la République Amadou Toumani Touré(ATT) qui l'a acceptée, a-t-on appris de sources officielles à Bamako. Selon Afribone.com, un site internet malien, c'est la Présidence de la République du Mali qui a donné l'information à travers un communiqué. Dans une lettre adressée au Premier ministre, le président l'a félicité pour le travail accompli ces trois dernières années à la tête du gouvernement, selon le texte. L'ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga avait été nommé en avril 2004 à la Primature à la place de Mohamed Ag Hamani. A la veille de la proclamation par la Cour constitutionnelle des résultats de l'élection présidentielle, Issoufi Maïga avait rendu le tablier. Mais, le président Toumani Touré avait opposé une fin de non recevoir à sa demande, autorisant ainsi son équipe à expédier les affaires courantes jusqu'à ce jeudi 27 septembre 2007. Cette démission était attendue et fait suite à la composition ces derniers jours des groupes politiques à l'Assemblée nationale après les élections législatives de juillet dernier. ATT devra, dans les prochaines heures, nommer un nouveau premier ministre qui sera chargé de former, à son tour, un nouveau gouvernement dans les 48, voire 72 heures. ATT a été réélu le 29 avril. Près de 5 mois après, les Maliens attendaient toujours la formation d'un nouveau gouvernement. S'il était certain que Ousmane Issoufi Maïga démissionnerait les supputations allaient bon train dans la presse malienne et dans l'opinion publique malienne quant à son successeur. Jusqu'à hier, au moment où on annonçait la démission de M. Maïga aucun nom ne circulait sur les lèvres. Au-delà du nouveau Premier ministre, ce que les Maliens espèrent, c'est que leur président forme enfin une équipe gouvernementale qui rompt avec ce consensus rendant figée la vie politique malienne. Ils espèrent une opposition vraie, capable de critiquer l'action gouvernementale et faire des propositions tenant compte de la grogne des populations. Mais tout porte à croire qu'ils vont déchanter. Quand on sait que le président a été réélu grâce à la coalition d'une quarantaine de partis politiques et une kyrielle d'associations. Etant à son deuxième et dernier quinquennat, ATT voudra quitter en douceur la scène. Il voudra donc continuer d'être l'homme du consensus.




Dan Opéli

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