Alassane Dramane Ouattara, le président du Rassemblement des républicains (RDR) était hier, face à ses militants, à la mairie d'Abobo pour, dit-il, commémorer les victimes de son parti. Rien de nouveau n'est sorti de sa bouche. Une fois encore, Ouattara a dit ce que ce que l'on sait déjà de ses ambitions politiques, c'est-à-dire, le pouvoir à tous les coups. Je serai au palais en 2008?, a-t-il promis à ses partisans. Pour y parvenir, il entend, comme d'habitude, s'appuyer et se servir de la religion, de l'ethnie. Je demande pardon pour tous ceux qui sont morts à cause de la consonance de leurs noms, à cause de leur ethnie ou à cause de leur religion?. Dramane Ouattara a accusé les Forces de défense et de sécurité et les escadrons de mort d'avoir, selon lui, tué impunément ses partisans alors que rien ne justifiait cette barbarie et ces assassinats sommaires. Le président du RDR a exhorté ses militants à résister contre ce qu'il a appelé les forces de régression et s'est dit déterminé à combattre le racisme et la xénophobie en Côte d'Ivoire car, a-t-il expliqué, rien ne l'arrêtera. Celui que ses militants appellent pompeusement le Brave-tchè a promis de l'emploi à sa jeunesse et une nouvelle Côte d'Ivoire comme, a-t-il lancé, il l'a fait de 1990 à 1993.
Au regard de la relative mobilisation d'hier, Ouattara a indiqué qu'il s'agit d'un échantillon, preuve, selon lui, que le président Laurent Gbagbo ne pourra pas gagner lors des prochaines consultations électorales. Echéances pour lesquelles il a demandé à ses militants de lui accorder la majorité au parlement, aux municipales et aux conseils généraux. Celà, il a demandé à ses militants de participer massivement aux audiences foraines. D'ailleurs, pour ces prochains meetings, il leur a recommandé de présenter leurs pièces d'identité, convaincu dorénavant que tous ceux qui assistent à ces rassemblements populaires ne sont pas forcément des électeurs. Interpellé sur le cas des militants tombés pour la cause du parti, Ouattara a fait remarquer que chacun a perdu un parent pendant les événements qu'a connus le pays. A part ça, rien d'autre si ce n'est une minute de silence à la mémoire de ces militants et un hommage de la part du riche leader du RDR pour consoler les familles de ses combattants. Sur la question de la saignée qui secoue son parti depuis quelques mois, Ouattara n'a dit aucun mot. Par contre, il a rendu un hommage à feu Djéni Kobena pour son courage. Selon le président du RDR, l'ancien secrétaire général de son parti a été victime de l'arbitraire.
Vincent Deh