vendredi 28 septembre 2007 par Le Patriote

Fin d'épisode. La justice ivoirienne a rendu son verdict dans ce qu'il convient d'appeler "Affaire FISAM-FISA", le vendredi 21 septembre dernier. Un dénouement qui permet de situer les responsabilités des uns et des autres et de définir les domaines d'intervention et de compétence de chaque partie engagée dans cette crise déroutante pour les sports automobiles. A l'issue de l'audience des référés d'heure à heure, il ressort de la conclusion du tribunal l'illégalité de la structure (FISAM) dirigée par Kady Angelbert. En effet, la crise étant née de la volonté de la présidente de la Fédération ivoirienne de sports automobiles (FISA) d'associer les motocyclettes à sa gestion et d'en faire dorénavant une fédération unique dénommée ?'Fédération ivoirienne de sports automobiles et de motocyclisme (FISAM)''. Au sortir d'une assemblée générale tenue en 2004, l'Association ivoiriennes des pilotes automobiles (AIPA) s'oppose à cette décision. Arguant que Kady Angelbert a été élue sous le couvert de la FISA et que les motocyclettes ont une fédération légalement constituée depuis 2002 sous l'appellation de Fédération motocycliste de Côte d'Ivoire (FMCI). Mais Kady oppose un refus catégorique et décide, contre vents et marrées, d'exercer en tant que FISAM. L'AIPA engage le bras de fer en mettant un comité de transition sur pied. Présidé par Aka Bosson Hubert, ce comité travaille aux toilettages des textes de la fédération afin d'organiser de nouvelles élections pour redonner leur autonomie à la FISA et à la FMCI. Ce qui ne va pas sans accrocs. De contestations en accusations, les différentes parties se retrouvent donc devant les tribunaux.

De l'illégalité de la FISAM au triomphe de la FISA et de la FMCI

Le vendredi 21 septembre restera une date dans les annales des sports automobiles. En effet, la justice a établit Aka Bosson Hubert et ses amis dans leurs droits. Ils peuvent diriger le comité de transition mis sur pied pour diriger la FISA sans plus aucun problème. Le juge des référés statuant sur la forme et sur le fond de la plainte de l'AIPA déclare que l'assemblée générale élective du 15 mars 2007 a été tenue en toute illégalité, comme n'ayant pas été faite en conformité avec les dispositions pertinentes des statuts de la FISA'' ?'Qu'en outre les modifications desdits statuts, qui ont entraîné la création de la FISAM, n'ont pas été déposées, ni approuvées par le ministère de tutelle comme le stipulent les articles 41 et 42 des statuts anciens ; de sorte que le Ministère des Sports a déclaré ne pouvoir valider l'assemblée générale du 15/03/07'', ?'Attendu au surplus que Dame Kady Angelbert ne conteste pas que son mandat est expiré depuis le 02/02/ 2007, soit depuis plus de 7 mois'', ?'Que de toute évidence, n'a plus aucune qualité pour s'immiscer dans la gestion de la FISA, à fortiori, de la prétendue FISAM dont l'existence est fortement contestée aussi bien par le Ministère de tutelle, que par un certain nombre d'associations affiliées'' et ?'Attendu que bien plus, la Fédération motocycliste de Côte d'Ivoire dite FMCI a fait la preuve de son existence légale, par la production de tous les documents administratifs requis, de sorte qu'il est évident qu'elle jouit d'une personnalité juridique distincte de celle supposée de la FISAM''. Par conséquent, le Tribunal déclare les demandeurs recevables en leur action. Par voie de fait, donne plein pouvoir au comité de transition d'exercer en toute quiétude jusqu'à la fin de sa mission. Aussi la FMCI, reconnue comme entité distincte de la FISAM, peut dorénavant exercer sans contrainte. Pis, il est interdit à Kady de s'immiscer dans la gestion de la FISA jusqu'à la désignation d'un président statutaire. Enfin, la FISAM est suspendue de toute activité. Dire que Kady Angelbert n'a plus de fonction au niveau des sports automobiles, n'est que la simple et explicite conclusion du verdict rendu par la justice ivoirienne.

OUATTARA Gaoussou

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