"Allez à Bouaké, saluez mes frères et mes s?urs de Bouaké. Et dites-leur que je ne les oublie pas et que dès que possible, je viendrai moi-même les voir et les saluer". C'est par ce message du Président Henri Konan Bédié salué par un tonnerre d'applaudissements que le Général Ouassénan Koné, parrain de la cérémonie, a entamé son adresse aux militants de Bouaké. A cette recommandation du Président Bédié, il ajoutera celle du secrétaire général Alphonse Djédjé Mady qui " nous a chargé de vous saluer et vous dire que très bientôt, il va monter jusqu'à à Korhogo et qu'à son retour, s'il plaît à Dieu, il s'arrêtera pour vous saluer également. Et s'il ne peut pas le faire immédiatement, il descendra sur Abidjan et quelque temps après, il viendra vous voir" Ouassénan Koné qui a fait remarquer à tous que le PDCI-RDA est en train de se réveiller a salué les cadres, les fils de Bouaké qui ont fait de la cérémonie une réussite. Il dira que les vérités crues de KKB n'ont pas pour but de vexer mais plutôt d'"appeler leur attention sur une situation qui gêne et qui n'est pas seulement l'apanage de Bouaké". Pour le Général "ça été une bonne occasion d'écouter KKB et de savoir que demain quand nous ne serons pas là, le PDCI sera entre de très bonnes mains".
La Côte d'Ivoire sous
la refondation
Le député de Katiola abordera la situation de crise que traverse le pays et le dialogue direct qui a mis 5 ans pour se réaliser. Alors qu'il avait été conseillé à Gbagbo par le Président Bédié. "Si le FPI avait écouté le PDCI dès le départ, toutes les souffrances que vous avez endurées ici, ne se seraient pas produites" a-t-il dit. Pour l'ex-président du PNDDR, la Côte d'Ivoire est victime de l'inexpérience du FPI en matière de gestion d'un Etat. "Gbagbo et ses acolytes ont refusé d'entrer dans les gouvernements d'Houphouët et de Bédié. Lorsqu'on n'a pas appris à gérer, c'est grave. Tous les métiers s'apprennent. Au Sénégal, Wade était opposant mais il a participé à des gouvernements pour apprendre. C'est pourquoi, lui, il réussit et en Côte d'Ivoire, l'autre ne réussit pas". Ouassénan Koné qui soutient que la Côte d'Ivoire est aujourd'hui "Gouvernée par des apprentis" note que celle-ci est aujourd'hui "entrée tout droit dans le mur et le mur est tombé sur nous et nous sommes la risée des autres après avoir été premiers". Pour lui, "si les refondateurs continuent à la tête du pays, nous allons être les derniers et cela a commencé déjà avec toutes les routes devenues impraticables". Le parrain, relevant donc les grandes mobilisations pour le PDCI, même à Saïoua, dira que les Ivoiriens "se rendent compte de ce que c'est le PDCI qui doit être à la tête de la Côte d'Ivoire pour que la Côte d'Ivoire aille de l'avant". Il ajoutera qu'"il faut que le PDCI revienne au pouvoir avec Henri Konan Bédié parce que c'est lui que le Président Félix Houphouët-Boigny avait choisi pour le remplacer. Il est là, il est disponible. Il faut que nous le reportions au pouvoir pour que la Côte d'Ivoire reprenne son envol et que le peuple soit enfin heureux". Enfin, le Général Ouassénan a exhorté chacun à avoir ses papiers et surtout à aller en groupe voter afin de traduire dans les faits cette chanson qui dit qu'"au pays d'Houphouët-Boigny, le PDCI vaincra".
Diarrassouba Sory