La date du 3 mai qui a vu l'adoption en 1991 de la Déclaration de Windhoek (Namibie) sur le développement d'une presse indépendante a été choisie pour célébrer la journée mondiale de la liberté de la presse dans le monde entier. En vue de vulgariser cette liberté de presse, des publications sous la forme souvent de recommandations sont faites pour mieux outiller les médias africains. Ainsi, depuis la conférence annuelle Highway Africa qui s'est tenue en septembre dernier à l'université Rhodes à Grahamstown en Afrique du Sud, 500 nouvelles publications ont été distribuées aux professionnels des médias africains. L'ouvrage intitulé ?'Media Legislation in Africa: A Comparative Legal Survey'' situe les législations nationales dans le contexte africain et international. Une préface signée de Abdul Waheed Khan, sous-directeur général de l'UNESCO pour la Communication et l'Information. C'est une étude comparative de la législation des médias qui a porté sur dix pays africains démocratiques multipartites: Afrique du Sud, Ethiopie, Ghana, Kenya, Mali, Mozambique, Nigéria, Sénégal, Tanzanie et Zambie. Au-delà, elle aboutit à des recommandations somme toute valables pour d'autres pays. Publiée avec le soutien de l'UNESCO, l'?uvre livre les résultats de recherches menées par une équipe d'universitaires africains. Leurs travaux ayant été guidés par le professeur Guy Berger, directeur de l'Ecole de Journalisme et d'Etudes sur les médias de l'Université Rhodes. Les auteurs de cet ouvrage ont voulu mettre en perspective la situation de ces pays au regard des critères régionaux et internationaux y compris les bonnes pratiques en matière de législation des médias et de libre expression. Soutenant le v?u du professeur Berger afin que cette étude puisse donner un nouvel élan à l'Afrique pour que les droits soient respectés, le sou-directeur souhaite que le continent prenne sa place légitime dans le monde en tant que région exemplaire dans ce domaine.
Koné Saydoo