lundi 8 octobre 2007 par Fraternité Matin

Ce à quoi l'on s'attendait à l'ouverture de la réunion extraordinaire du comité ministériel de suivi des négociations de l'accord de partenariat économique avec l'Union européenne s'est confirmé à la fin des débats houleux, très tard dans la nuit du vendredi, à l'hôtel Ivoire. Les ministres de la CEDEAO en charge du dossier ont convenu de l'impossibilité de respecter la date butoir du 31 décembre 2007. Pour eux, il ne serait pas objectivement possible de conclure un accord avant cette date. C'est ce qui ressort du communiqué de presse qui a sanctionné les travaux. Les raisons invoquées sont liées au retard accusé dans la mise en ?uvre des préalables. A savoir, la définition conjointe des programmes d'accompagnement de l'APE et leur financement par la commission européenne, la formulation des calendriers d'accès aux marchés pour les deux parties et l'élaboration du texte de l'accord. Cette observation a d'ailleurs été faite aussi par l'Union européenne. Le comité ministériel a demandé aux négociateurs de poursuivre les négociations jusqu'au 31 décembre 2007 et au-delà, afin d'aboutir à un accord juste et équitable et qui prenne en compte les objectifs de développement de l'Afrique de l'ouest. La préoccupation est d'éviter toute perturbation du commerce entre l'Afrique de l'ouest et l'Europe. Le ministre ivoirien de l'Intégration africaine, Koné Amadou qui a en charge l'APE pour la Côte d'Ivoire, a confirmé ces faits au cours d'une conférence de presse qu'il a animée hier à l'hôtel du Golf. Il a surtout précisé que toutes les parties sont d'accord qu'il n'est pas possible de respecter le délai du 31 décembre 2007 pour l'Accord global. Mais qu'il faut poursuivre les négociations avec l'Union européenne tout en n'excluant aucun schéma allant dans ce sens. D'où l'acceptation du principe de l'accord minimum proposé par l'Union européenne. Seulement, les pays de la CEDEAO, selon le ministre Koné Amadou, ne sont pas d'accord pour le délai fixé au 30 octobre 2007 et le contenu, qui à leurs yeux ne prend pas suffisamment en compte l'aspect développement.
Bref, l'enjeu qui ne doit pas échapper aux uns et aux autres, c'est que si la région Afrique de l'ouest ne man?uvre pas avec délicatesse, le marché européen risque de se fermer à ses européens. Les ministres en ont tellement conscience qu'ils ont insisté auprès des négociateurs pour qu'ils poursuivent les négociations avec l'Union européenne.

Alakagni Hala

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