Un bouquet de fleurs blanches a été déposé vendredi soir, sur la tombe du cardinal Bernard Yago à l'intérieur de la cathédrale Saint-Paul pour demander à Dieu de lui donner la sainteté. Ainsi que dix bougies pour symboliser les dix années de sa disparition. La prière a été dite par Mgr Jean Pierre Kutwan, archevêque d'Abidjan, qui avait à ses côtés l'ensemble du clergé ivoirien et le nonce apostolique, Mgr Mario Roberto Cassari. Mgr Paul Dacoury Tabley, qui a fait l'homélie, a préféré se baser sur la liturgie de la parole. Comme le défunt qui, en pareille circonstance, s'en tenait à commenter la parole de Dieu pour qu'elle éclaire et aide à comprendre les obscures réalités de l'existence. Il a également indiqué que pour éviter la guerre à son pays, le cardinal Bernard Yago en son temps n'a pas cessé d'interpeller, de prévenir. Mais, hélas ! Le pire est arrivé. L'évêque a prié afin que Dieu n'attende pas que le peuple s'améliore pour le sauver. Mais qu'il le tire de son enlisement par sa toute-puissance afin de réaliser son dessein de salut. "Et ce salut pour nous aujourd'hui plus que jamais, c'est l'unité concrètement vécue dans la fraternité entre tous les habitants de ce pays ". Le cardinal Yago a, selon lui, dédié toute sa vie à cette unité et en a fait sa devise : " qu'ils soient un ". Cette devise qui coïncide avec celle de l'Eglise cette année, n'est, selon Mgr Dacoury, pas fortuite. Elle est inspirée de Dieu, et puisque le Cardinal est en communion plus qu'étroite avec Dieu, ils sauront gratifier la Côte d'Ivoire de cette unité dont elle a grand besoin aujourd'hui.
Marie-Adèle Djidjé