lundi 8 octobre 2007 par Fraternité Matin

Trente minutes d'émotion, de compassion, de souvenirs Le temps de la visite, des condoléances de Laurent Gbagbo, Chef de l'Etat, hier, à la famille de feu Bernard Ahua Coffie, le journaliste, le libre penseur, l'ami. Oui, Bernard était mon ami, dira-t-il à la grande famille Coffie réunie pour cette douloureuse circonstance au domicile d'une des leurs, Léopoldine Tiezan-Coffie aux Deux-Plateaux. Annonçant qu'il avait appris par la rumeur publique dans la torpeur matinale du 24 septembre dernier, la mort de son ami. Laurent était donc venu s'enquérir de la véracité de la nouvelle de la mort de Bernard avec qui il a eu à partager gîte, couvert et pensées un quart de siècle plus tôt. Hélas, tel un glaive dans les tréfonds de l'émotion, la vérité est imparable. Mais telle est la destinée des hommes. C'est pourquoi, à l'instar des proches de Bernard Ahua, le couple Gbagbo restera digne dans la douleur. Des éclats de rire qui auraient agréé à l'assentiment de son bon vivant de défunt ami, ont même eu le temps de dissiper la pluie qui est venue s'ajouter à la morosité de la nouvelle. Aujourd'hui (lundi 8 octobre, Ndlr), annoncera le Président à la famille, il viendra, au-delà des larmes, voir ce qu'il faut faire pour accompagner le yako. L'amitié de Laurent Gbagbo et de Bernard Ahua Coffie, est de l'ordre de celles qui paraissent de prime abord atypique, tant les origines familiales, les perceptions idéologiques, les habitudes de vie paraissent si tranchées et opposées. C'est donc sans surprise que faisant fi de toutes les colorations politiques, tel un patchwork que nous nommons ici N'zassa, ils étaient venus aux côtés de Gbagbo, du PDCI, du FPI, du RDR, de l'UDPCI La Fesci était également présente. Le RIFAA (Réseau international des femmes pour les actions affirmatives) de Léopoldine Coffie, était bien sûr là, aussi. Des femmes et hommes de lettres et des arts, des journalistes et férus de la communication, des artistes, des intellectuels de tous rangs, sont venus aussi témoigner de leur sympathie aux parents, enfants, amis, connaissances de cette plume qui a fait mais aussi défait -c'est aussi cela le double tranchant de la plume du journaliste-, des carrières sans laisser les lecteurs assidus indifférents. Ils seront encore plus nombreux, à biens des égards, à participer à la veillée de ce soir à Ivosep qui précèdera la messe de requiem à Notre-Dame de la paix de Biétry avant l'ultime séparation demain à Grand-Bassam. Et, son ami, Laurent, sera encore de la partie.

Remi Coulibaly

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