lundi 8 octobre 2007 par Notre Voie

Henri Konan Bédié voulait profiter de la cérémonie d'intronisation du chef de Plessou pour s'adresser publiquement à la population de Kokumbo. La faiblesse de la mobilisation l'en a dissuadé.

Les militants du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) sont repartis de Plessou, village de la sous-préfecture de Kokumbo, le samedi dernier, sans avoir entendus leur président, Henri Konan Bédié. Leur déception était donc grande. Nous sommes vraiment déçus de notre parti ; comment comprendre qu'un grand président comme Bédié puisse venir dans ce village sans s'adresser a nous ? s'est interrogé un militant de première heure. Comme lui, beaucoup d'autres militants ne comprenaient pas l'attitude du président de leur parti. Car, il y avait certes l'intronisation du chef de Plessou, mais les organisateurs de la cérémonie avaient prévu de donner la parole à Henri Konan Bédié pour qu'il s'adresse à la population. Il s'agissait finalement d'une intronisation doublée d'un meeting. Mais la mobilisation n'a pas été à la hauteur de l'événement. Les nombreuses bâches dressées sur la place publique de Plessou sont restées désespérément vides. Conséquence, Bédié n'a pas voulu prendre la parole pour s'exprimer devant un si maigre public. Le président Bédié ne peut pas parler dans un tel cadre, car comme vous le voyez les chaises sont restées vides. Et nous avons jugé bon de ne pas le faire intervenir car cela donnerait de la force aux militants des autres partis pour s'attaquer à notre président , a justifié un membre du comité d'organisation sous le couvert de l'anonymat. Le président du PDCI-RDA a dû se contenter d'une rencontre à huis-clos avec les chefs traditionnelles de la région des lacs dans la cour du chef de village de Plessou, M. Maya Francis. Une rencontre au cours de laquelle Henri Konan Bédié a demandé aux têtes couronnées de mobiliser leurs administrés en vue de le faire élire à la future présidentielle. Pour cela, le président du PDCI-RDA qui s'est exprimé en langue Baoulé a exhorté les chefs s'unir davantage. Car, a dit Bédié, nous devons être unis pour aller au vote pour choisir un candidat qui va diriger ce pays . C'est aux environs de 16 heures que Bédié a quitté Plessou après fait un don d'un million de francs CFA aux chefs traditionnels.
Même s'il n'a pas animé de meeting, il a au moins assisté à l'intronisation du chef de Plessou M. Maya Francis par le ministre Rémi Allah Kouadio, parrain de la cérémonie.





Gervais Amany Envoyé spécial

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023