lundi 8 octobre 2007 par Nord-Sud

C'est à des échanges de marchands de tapis que se sont livré Guillaume Soro et le corps préfectoral. Un Premier ministre qui demande à des autorités préfectorales de faire des sacrifices pour ne pas abandonner les populations ivoiriennes étranglées par la crise, des représentants de l'Etat qui réclament leurs per diem avant de s'exécuter. Le gouvernement et le corps préfectoral vont-ils enfin accorder leurs violons, après les nombreuses rencontres, pour lancer les audiences foraines ? Le feuilleton n'en finit pas, plongeant les audiences foraines en eaux troubles. La rencontre de samedi a pris par moment l'allure d'un Ping pong au cours duquel Guillaume Soro et les collaborateurs de Désiré Tagro se sont renvoyé la balle de la responsabilité. Je vous invite à rejoindre vos postes pour commencer à travailler. A cette requête du Premier ministre, le corps préfectoral appuyé par la tutelle réplique que pour restaurer l'autorité de l'Etat, le gouvernement doit doter chaque préfet de véhicule de commandement. Il faudra à l'Etat ivoirien 20 milliards de Fcfa pour renouveler le parc auto du corps préfectoral. Après les greffiers et les magistrats, le successeur de Charles Konan Banny réussira-t-il à se défaire du piège des préfets ? En tout cas, Désiré Tagro, lui, a déjà choisi son camp. Le devoir de la tutelle, a-t-il rappelé, est d'écouter les préfets et de transmettre leurs préoccupations à qui de droit. Dans trois mois, l'opération doit être bouclée. Et pourtant le c?ur du problème reste entier. Le poker menteur continue





Jean Roche Kouamé

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