lundi 8 octobre 2007 par Flashafrik

Le nom de Daniel Cuxac rime avec musique cubaine et les Guignols d'Abidjan. L'homme affirme plus fort son amour pour cette musique et annonce son retour très bientôt dans la production. Daniel Cuxac, qu'est-ce qui vous amène à Abidjan ? J'accompagne une délégation cubaine qui comprend le vice-ministre de la culture de Cuba en visite d'amitié et de travail en Côte d'Ivoire. Dans quel cadre s'inscrit cette visite de responsables cubains ? Elle s'inscrit dans la politique globale de Cuba avec ses pays amis en général et africains en particulier. Il s'agit de renforcer les liens séculaires entre Cuba et l'Afrique par une aide dans le domaine culturel certes mais aussi dans d'autres domaines. Nous sommes là aussi pour annoncer des événements majeurs et culturels prévus l'année prochaine à Cuba. Il est question d'un festival ? En juin 2008, des artistes du monde entier vont se réunir dans une station balnéaire située à 100 km de la capitale Havane pour le premier festival mondial de la musique et des danses populaires. La Côte d'Ivoire est officiellement invitée. Nous avons eu des discussions avec les différents ministères concernés et avec le président de l'Union Nationale des Artistes de Côte d'Ivoire (UNARTCI) pour que la participation de la Côte d'Ivoire soit effective. Quel est votre rôle dans tout ça ? Je suis le coordinateur international du festival. Il faut dire que je représente certains intérêts cubains au niveau de la culture. Ma structure de gestion des artistes internationaux basée à Paris, World Entertainment organisation (WEO), a en charge le management d'Afrique, d'Europe, d'Amérique du Nord, des Antilles et de la grande île qu'est Cuba. A WEO, nous avons hissé le métier d'agence artistique à de nouveaux sommets. Cuba a donc décidé de placer sous mon autorité les ensembles traditionnels de sa musique dans le monde comme l'artiste Afia Mala et l'Orquesta Aragon. Quels sont les objectifs de ce festival ? Les objectifs sont de permettre des échanges culturels entre Cuba et l'Afrique. Il est temps que toutes les autres musiques africaines et celles de la Côte d'Ivoire en particulier, au-delà du zouglou et du coupé-décalé, soient reconnues. Cuba est une vitrine pour cela. Daniel Cuxac, c'est toute une carrière de production télé. Je pense qu'en son temps, nous avons fait d'excellentes productions télé qui répondaient à l'attente des Africains. Je me suis mis au diapason de la production cinématographique africaine. C'est ainsi qu'est né le groupe les Guignols d'Abidjan à partir de ce qui avait été déjà initié par le précurseur en la matière, Léonard Groguhé. Je ne regrette pas de l'avoir fait. Aujourd'hui, on assiste à une explosion du genre avec Ma Famille, Les Bobodioufs etc... Je suis fier d'avoir contribué à cela. C'était un devoir. Pourquoi avoir alors abandonné la production des ?uvres audio visuelles ? Je n'ai pas abandonné la production. Je recule pour pouvoir mieux sauter. J'ai produit 256 ?uvres audio visuelles de belle facture qui sont encore vivaces et existent à tous les niveaux. 256 ?uvres, ça coûte beaucoup d'argent. Je n'ai jamais bénéficié d'aide d'un organisme quelconque. C'est grâce à l'assistance de l'équipe qui s'était formée autour de moi et à la participation effective des acteurs comme les Guignols d'Abidjan, Leonard Groguhé que ce résultat a été possible. Est-ce que WEO gère des artistes ivoiriens ? Malheureusement, pas encore. Mais c'est en bonne voie. Je suis en négociation. Mais il faut dire que cela va être très sélectif. Les artistes retenus bénéficieront de notre encadrement et de notre soutien afin d'avoir une dimension qui puisse leur permettre de s'exprimer sur le plan international. A quand le retour pour Paris ? Nous allons sillonner plusieurs capitales de la sous région dont Bamako, Dakar puis Conakry. Le retour à Paris est prévu pour la fin du mois.
Comment est née cette passion pour la musique cubaine ? Je suis né quasiment dans la musique cubaine. J'ai tété de cette musique-là. Au-delà de cette passion, est-ce que vous êtes vous-même un fin danseur ? Je pense que je suis un bon danseur. Je sais manier l'expression chorographique car ce sont des sensations qui vont de pair. Celui qui aime une musique et qui ne sait pas danser, c'est qu'il ne s'y est pas encore essayé. La famille et le travail chez Daniel Cuxac ? J'ai cinq enfants. Et j'ai même un de mes fils qui travaille avec moi. Vous vous exprimez facilement en Espagnol. Avez-vous d'autres langues étrangères à votre corde ? Je parle couramment l'Anglais. Je comprends l'Arabe. Je parle aussi Italien et je me débrouille en Français. Pensez-vous avoir réussi votre mission de faire aimer la musique cubaine aux Ivoiriens ? Je pense que oui. Je ne l'ai pas seulement fait en Côte d'Ivoire. Je l'ai fait dans beaucoup de pays. Ce n'était pas une mission. J'ai fait simplement ce qui me plaisait.

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