lundi 8 octobre 2007 par Le Rebond

Monsieur le président, reçois mon bonjour. Je t'apporte également le salut de tous les ivoiriens qui suivent tes activités à la tête de l'Etat depuis déjà 7 ans. Je t'ai plusieurs fois dit que tes compatriotes sont devenus très matures et te connaissent parfaitement désormais. Chaque acte que tu poses et chaque geste que tu exécutes, ils devinent avec précision à quoi cela répond. On te sait très chrétien parce que de la religion catholique dans laquelle tu dis avoir été enfant de c?ur, tu es devenu un protestant engagé aux côtés de ton épouse Simone. Pour le moment, je ne suis pas curieux de savoir ce qui a motivé ce changement spectaculaire de confession. Ces derniers temps aussi, tu affiches une attitude très intéressée à l'égard des musulmans de Côte d'Ivoire. Il y a quelques mois tu as rassemblé toute la communauté musulmane de l'Ouest dans ton village Mama. Ensuite, tu t'es fait célébrer dans le quartier Djoulabougou de Gagnoa en souvenir de ton enfance que tu y as passé. Les musulmans de cette localité t'ont rendu un vibrant hommage parce que le jeune écolier que tu étais, est devenu chef d'Etat. En retour, tu leur as apporté un grand soutien financier. Nous sommes en plein dans le mois du ramadan. Pour rien au monde tu ne pouvais non plus laisser échapper cette occasion. Ainsi, la première semaine de ce mois de carême avait pris l'allure de la semaine du cadeau présidentiel. Chaque mosquée a reçu sa part de sucre repris par tes soins. L'armée, la santé, la communication etc, en somme tous les secteurs d'activités du pays ont reçu leur part de sucre présidentiel destiné aux musulmans. Monsieur le président, au nom de mes frères et s?urs musulmans je te remercie pour ce don de sucre que tu as bien voulu faire vite, vite à leur égard. Depuis que tu as affiché tes ambitions d'organiser des élections vite, vite, l'on constate que tu es aussi prompte dans tes actes de générosité. Président, je ne me permettrai pas de remettre en cause cet élan de générosité qui t'anime. D'ailleurs, c'est un droit à l'égard de tes concitoyens qui t'ont élu. Cependant, le plus grand cadeau que les ivoiriens, toute tendance et toute religion confondue attendent de toi c'est de rétablir leur pays dans son droit constitutionnel tel qu'il était sous le régime Pdci. C'est-à-dire un pays où la hiérarchie militaire est respectée. Faire en sorte que chaque citoyen ait un statut propre et légalement reconnu comme tel. Mettre un terme à la dictature des jeunes patriotes. A ce sujet, président je t'apprends qu'il y a une grave injustice faite à tes compatriotes. L'injustice c'est que l'argent du contribuable serre à majorité à nourrir, blanchir, habiller et protéger ceux sous l'appellation pompeuse de jeunes patriotes qui s'autoproclament comme les gardiens de ton pouvoir et des institutions de la République. Et pourtant, à la vérité, ils se servent des revenus de l'Etat dont ils n'ont jamais participé à leur production. Blé Goudé de la Cojep, Serge Koffi de la Fesci, Eugène Djué de l'Ulptci, Konaté Navigué de la JfPI tous ces enfants sont devenus des intouchables, que dis-je inaccessibles. Ils roulent tous carrosse, ont plusieurs gardes de corps et se déplacent sous escorte. A l'image des ministres de la République. Monsieur le président, ce n'est pas du tout ce que tu avais promis aux Ivoiriens. Tu leur avais promis, l'école gratuite, l'assurance maladie universelle, le bien être économique et social, une Côte d'Ivoire unie et pacifiée. As-tu atteint ton objectif ? As-tu réalisé ton programme de société ? A ton âme et conscience penses-tu être digne de diriger encore ce pays ? A demain pour tes réponses.

Paul Arnaud Digbeu

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023