lundi 8 octobre 2007 par Le Rebond

L'euphorie est encore de mise autour de la paix retrouvée ( ?). Les cérémonies se suivent et se ressemblent. Par corporations, les Ivoiriens se retrouvent chaque jour pour magnifier cette paix dont ils avaient oublié les délices pendant cinq ans. Rein ne se fait, aucun discours ne se tient sans que le mot paix ne revienne plus d'une dizaine de fois. Ici, la maxime qui soutient que l'on n'apprécie le vrai bonheur que lorsqu'on l'a perdu prend tout son sens. Dans cette quête de la paix, on oublie assez souvent que le comportement doit primer sur tout. Ce qui est loin d'être le cas pour certains pour qui la seule bataille qui vaille la peine d'être menée est la protection des intérêts partisans et égocentriques. On ne le dira jamais assez, toute entreprise humaine bâtie sur l'hypocrisie et la suspicion ne tarde pas à s'écrouler comme un château de sable. Souvenons-nous de ces longues journées dites de réconciliation nationale. Véritables séances d'exorcisme, ces journées qui ont précédé le déclenchement de la guerre qui a fait fuir la paix, n'ont été que l'occasion d'accusations puériles et d'invectives. Jamais les participants n'ont posé le problème, diagnostiqué afin de proposer le remède qui sied au mal Ivoirien. Foire à empoignes, elles ont plutôt exacerbé le goût prononcé des acteurs politiques ivoiriens, pour le pouvoir. ?' Ote-toi que je m'assieds'' tel reste le leitmotiv dans chaque camp en présence. Le drap, il faut le tirer sur soi quitte à faire mourir l'autre de froid. L'euphorie de la paix retrouvée ( ?) amène à ne plus se soucier de problèmes sérieux qui demandent à être réglés au plus tôt. Les réjouissances et leur ivresse trompent tout le monde. On se dit ?' Ca peut attendre.
Après on verra''. Lorsque la coupe sera pleine avec tout ce que cela peut avoir comme conséquences, on ne cherchera pas à savoir l'origine véritable du mal. Plus facile est de trouver un bouc émissaire sur qui pointer le doigt. Paix, paix, paix avec au pied le boulet de la peur d'une attaque imminente des ?'Oubliés de la paix'' en exil. Les Ivoiriens se réveillent chaque matin apprenant que tel officier supérieur est prêt à donner l'assaut. Peut-on, continuer dans cette psychose de coup d'Etat ? Que perd-t-on à rassembler tout le monde, sans exception, une fois pour toutes afin que chacun se libère pour que nous en finissons avec cette situation de ni paix, ni guerre. Car ne nous leurrons pas. La Côte d'Ivoire est loin d'être sortie de l'ornière. Le devoir de vérité commande de le dire. Sans faux fuyant.

T. Josper

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