mercredi 10 octobre 2007 par Le Nouveau Réveil

On ne finit pas de déchirer et de rabaisser l'indice d'Etat sérieux de notre pays. Le trésor public, le c?ur de notre patrimoine financier où il est stocké toutes les données stratégiques et essentielles de notre administration financière a pris feu, il y a un peu plus d'une semaine. On n'a ni vu ni entendu le chef supposé de notre Etat qui séjournait tranquillement à Yamoussoukro. Trois jours après ce drame dont on ignore encore les causes et étendue du préjudice qu'il a occasionné, c'est des bureaux du palais de justice d'Abidjan Plateau qui partaient en fumée. Là encore on a ni vu ni entendu notre chef adoré. Il est resté de marbre comme un grand chef responsable. Mais il a suffi qu'on parle d'une affaire de faux billets de banque découvert dans une maison inachevée à côté de la résidence de sa collaboratrice Mme Saratta Ottro Touré Zirignon pour que notre chef d'Etat décolle de sa chaise et fonce tout droit à la Riviera camera de télévision au poing. Pourquoi une telle précipitation d'autant plus que le procureur de la République était déjà sur les lieux ? Est-ce le montant faramineux de l'argent découvert qui a suscité ce déplacement ? Ou bien est-ce parce qu'on parlait de sou ?
En tout état de cause, lorsqu'on est un homme de principe, rigoureux, amoureux de certaines valeurs et surtout patriote, il y a certaines réactions que l'on devrait pouvoir lire dans le comportement d'un chef. On a parlé, dénoncé, crié, éventré même des cas de malversation financières dans ce pays. Notre chef n'a jamais bougé. Il n'a fait aucune diligence pour que les mis en cause soient au moins entendus. Récemment encore, la presse faisait écho de détournement portant sur des sommes faramineuses, plus de 100 milliards de francs, détournés dans le cadre de l'achat d'une usine de chocolat aux Etats-Unis. Les partenaires américains du FRC ont écrit au Président Laurent Gbagbo, ils lui ont clairement signifié que l'argent décaissé à Abidjan n'est jamais arrivé à New York, ils ont produit des documents pour expliquer comment tout ce pactole a été dilapidé par les proches du chef de l'Etat ivoirien. Mais que pensez-vous que notre chef fit, lui qui n'aime pas que le nom de son pays soit assimilé à de si vilaines choses ? Lui le grand et le chef des patriotes ivoiriens, le défenseur devant l'Eternel des intérêts des paysans ? Hé bien, Laurent Gbagbo s'est tut, il n'a rien dit et rien fait. La terre a continué à tourner autour du soleil comme si de rien n'était. Alors que là-bas aussi l'on parlait de blanchissement d'argent à travers l'achat de cette usine.
Akwaba Saint-Clair

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