mercredi 10 octobre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Les fidèles musulmans de Côte d'Ivoire ont pris d'assaut les mosquées dans la nuit du lundi au mardi 9 octobre 2007. Moments de dévotion et de prière, ils y ont sacrifié au rituel de Laîla El Kadr ou la nuit du destin dont la valeur divine est supérieure à 1000 mois d'adoration. Des prières et des exhortations ont été faites pour l'édification du processus de paix. Notre tour des différentes mosquées a débuté à la grande mosquée de la Riviera Golf. Dans son message, le Cheick Aboubacar Fofana, président du Conseil Supérieur des Imams (Cosim) y a invité les autorités politiques et les musulmans à la paix. Pour lui, la paix est une réalité indispensable pour tout développement véritable et les musulmans se doivent de s'approprier le processus de paix post-Ouaga. "C'est un devoir pour notre communauté d'?uvrer à asseoir les bases d'une véritable paix", a avancé Cheick Fofana. Poursuivant, il a indiqué que la paix ne se décrète pas mais qu'elle est plutôt la résultante de ce dont produisent les c?urs et les esprits. "Nous interpellons les autorités politiques sur le fait que la paix est une nécessité vitale pour nos vies et notre survie. Il faut faire un effort sur vous pour surmonter les sentiments négatifs. Car, on ne peut faire autrement que de vivre ensemble en paix et en harmonie", a insisté le guide. Avant de dépeindre les obstacles à la paix au nombre desquels il s'est appesanti sur la corruption sur toutes ses formes (morales, économiques, spirituelles etc). Concernant le Hadj, il s'est réjoui de la décision de l'Etat de se porter principal organisateur du pèlerinage. Puis, il a mis en garde ceux qui voudraient gruger les pèlerins et les abandonner à la déprime. A la suite du Cheikh, l'Imam Ibrahima Koné a prononcé une conférence sur le thème de la nuit du destin choisi cette année par le COSIM à savoir "Nuit du destin et la paix universelle". Le conférencier a fait savoir que les solutions à toute crise résident dans la spiritualité. S'appuyant sur des passages du Saint Coran et les enseignements du Prophète Mohamed S.A.W, il a soutenu que l'Islam est une religion de paix et que les fidèles devraient donc avoir des comportements de paix. Le même message a été lancé à la mosquée Bilal de Yopougon par le Président du Conseil National Islamique El Hadj Idriss Koné (Koudouss). Après avoir instruit les fidèles sur les efforts de la communauté musulmane en général et le CNI en particulier pour trouver une issue favorable au processus de paix, il a exhorté chaque musulman à cultiver l'amour du prochain. "L'Islam est une religion de paix. C'est pourquoi, nous devons donner l'exemple de la cohésion en nous réconciliant nous mêmes et pardonner toutes les offenses qui ont été faites", a indiqué l'Imam Koudouss. Au Banco 2, l'Imam de la mosquée de ce quartier Mamadou Soumahoro s'est également inscrit dans cette voie en exhortant les fidèles à la paix, la tolérance et l'amour du prochain. A la mosquée d'Adjamé Bracody qui sert de cadre de prière centrale à la communauté sunnite, nous avons trouvé les fidèles sous la direction du Cheick Ul Islam Adama Koné en prière. Ici en lieu et place d'une conférence, de minuit à 3 heures 30, quinze rakates ont été consacrées à Tout Puissant Allah. Idem à la mosquée An Nour de la Riviera 2 (qui sert de siège social à l'AEEMCI) où ce sont plutôt 23 rakates qui ont faites sous la houlette de l'Imam Sékou Sylla. Ainsi qu'à Yopougon Sideci où l'Imam El Hadj Mohamed Diomandé a animé deux communications. La dernière qui a porté sur la cadence de la foi après le Ramadan, le Guide spirituel de l'association Djihad Nafsy a révélé les secrets pour maintenir intacte la foi après le Ramadan. Par les prières et des prêches, la communauté musulmane ivoirienne a saisi cet événement exceptionnel pour implorer la main de Dieu sur le processus de paix.

M.T.T

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