mercredi 10 octobre 2007 par Le Patriote

Le moins qu'on puisse dire, c'est que le préfet d'Abidjan a déraillé le lundi 1er octobre 2007 devant la communauté Atchan de Yopougon. Parti à la rencontre de cette communauté pour dit-il sensibiliser les populations aux audiences foraines , le représentant du gouvernement a totalement oublié son rôle et son statut de commis de l'Etat. En véritable sofa du régime frontiste, Sam Etiassé Jean-Baptiste a tenu un discours qui donne froid au dos de tous ceux qui pensent que les vieux démons de l'ivoirité sont derrière eux. Et jetant ainsi l'opprobre sur le corps préfectoral dont il est, par la force des choses, le porte-parole. De sorte qu'aujourd'hui, beaucoup d'Ivoiriens suspectent l'ancien préfet de Katiola et plusieurs de ses collègues d'abandonner leur rôle d'administrateurs neutres pour enfiler le costume du régime en place. L'homme a été certainement trahi par son subconscient lorsque, interrogé hier par une radio internationale, il a lancé : Je sers un régime et un gouvernement . Les choses sont donc claires. Pour certainement sa nomination inattendue au poste de préfet d'Abidjan, l'ancien étudiant en Guinée Conakry, se croit obligé sans aucun oripeau diplomatique, de relayer le discours du FPI, fut-il parti au pouvoir. On se croirait devant un membre du secrétariat général du FPI. Exactement un discours similaire à celui que tenaient les chantres de l'ivoirité avant décembre 1999. Toute chose qui a provoqué la crise identitaire dont le prolongement a été la guerre militaire déclenchée en septembre 2002. C'est le lieu d'interpeller Guillaume Soro le Premier ministre et de surcroît leader de rébellion, afin de rappeler à l'ordre les auteurs d'une dérive aussi dangereuse qu'inopportune.


Ibrahima B. Kamagaté

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