mercredi 10 octobre 2007 par Le Temps

Le Front populaire ivoirien (FPI), de l'avis de certains de ses barons, est une organisation qui a pour principe d'être présente partout. Sur le territoire national.

C'est également dans cette logique que s'est inscrit le Congrès national de la Résistance pour la Démocratie (CNRD). Mais certaines organisations de même affinité, malgré les millions distribués aux partis politiques, ne sont pas encore redéployées sur l'ensemble du territoire national. Mais la somme des organisations membres du CNRD suffisent pour occuper l'ensemble de la superficie ivoirienne. Or, le constat fait depuis le 19 septembre 2002 est net. Le pays avait été coupé en deux, les militants du FPI, tout comme les militants de toutes autres organisations, qui ont affiché leur soutien clair et sans ambages au Président de la République et à la République ivoirienne, ont été contraints au repli, de quitter leurs résidences, leurs domiciles, leurs villages, dans toutes les zones appelées aujourd'hui zone Centre Nord-Ouest (CNO).
Cela a créé pour toutes ces organisations, de grandes perturbations et des pertes énormes. Les militants, les sympathisants et électeurs du Président Gbagbo ont été pourchassés, humiliés, déportés et certains ont connu pires sorts, partout où la guerre a eu lieu. Tous les comités de base, les sections, les fédérations, toutes les structures de ces partis ont été décapitées. Pendant près de cinq ans donc, leurs membres et les démembrements de leurs organisations ont vécu soit dans la clandestinité à cause de l'agressivité libérale, soit ils ont d'eux-mêmes disparu ou déménagé dans cette partie-ci du pays. Mais depuis la cérémonie de la flamme de la paix, le pays se trouve dans une nouvelle logique. La zone de confiance levée, l'administration préfectorale redéployée, le redéploiement des forces de défense et de sécurité est en préparation. Mais il se fait progressivement à travers le Centre de Commandement intégré (CCI). Plus de 2000 armes rebelles ayant été brûlées le 30 juillet 2007, la réunification pour le moins théorique, étant faite, il convient, pour les populations déplacées, de retourner dans ces zones et rendre effective et matérielle la réunification du pays. L'enjeu, en plus des audiences foraines, dont il faut maîtriser les tenants et les aboutissants, les populations doivent repartir occuper leurs places, et même conquérir de nouvelles places.
Selon certaines autorités du parti au pouvoir, à quelque chose malheur est bon : "La guerre a été vécue de façon cruelle par les populations restées dans ces zones", affirme une sommité frontiste. Aujourd'hui, dans ces zones-là, il est théoriquement annoncé une meilleure écoute des populations par les valeurs républicaines. De même que pour les organisations du CNRD. On constate que les partis qui se sont coalisés à l'intérieur du G7 pour attaquer la Côte d'Ivoire et soutenir la crise, connaissent ces moments-ci, des désaccords irréversibles, des déchirures internes. Il appartient donc au camp présidentiel, aux organisations du CNRD, d'être entreprenantes et dynamiques, pour faire du corps-à-corps, auprès des Ivoiriens ayant appartenu à ces formations déliquescentes pour ramener le plus grand nombre à ce camp. Les audiences foraines exigent, pour leur réussite, l'implication de tous, notamment celle de ceux qui avaient été contraints de fuir leurs zones. Source : archives du FPI.

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