mercredi 10 octobre 2007 par Le Rebond

Le général de division, Gaston Ouassenan Koné était le samedi dernier à Bouaké dans le fief de la rébellion pour parrainer la rentrée politique du mouvement renouveau Pdci-Rda. Au cours de cette cérémonie qui a enregistré l'investiture du bureau de ce mouvement, le parrain a expliqué aux militants Pdci de Bouaké tous les contours de la crise déclenchée en septembre 2002.

La guerre déclenchée dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002 ne finit pas de dévoiler tous ses secrets. Le samedi dernier, le général de division a fait des révélations sur le coup d'Etat manqué qui s'est transformé en rébellion. C'était à l'occasion de la rentrée politique du mouvement du Renouveau Pdci-Rda à Bouaké qui a eu pour cadre le palais du Carnaval. Après avoir étalé les carences de la gestion du régime Fpi à la tête du pouvoir d'Etat, le président du conseil des élus du Pdci a situé les responsabilités dans cette crise. Sans ambages, le général Ouassenan affirme que c'est le fait du parti en place qui n'a jamais appris à gerer un pays, contrairement à Houphouët Boigny, le président Bédié et le Pdci. Lui qui a subi au même titre que la population de Bouaké les affres de la guerre a indiqué que le coup d'Etat manqué n'a pas surpris Laurent Gbagbo et ses acolytes. Mieux, ils ont été informés de la présence des militaires ivoiriens sur le sol burkinabé. Ce sont des nageurs au dos nu, je vois leur dos a rassuré le locataire du palais présidentiel d'Abidjan au cours d'une de ses sorties. Ses acolytes, en l'occurrence le ministre de la sécurité de l'époque, feu Emile Boga Doudou et Lida Kouassi Moïse ministre de la défense, ont abondé dans le même sens en affirmant que cette tentative de coup d'Etat sera matée. Tout le monde sait ce qui s'est passé dans la nuit du 18 au 19 septembre en Côte d'Ivoire. Plusieurs proches du chef de l'Etat, Laurent Gbagbo ont été tués, le pays divisé en deux, des populations avilies, massacrées. Pour rappel, Gbagbo était absent au moment du déclenchement de la crise. Rentré quelques jours seulement après, Gbagbo a décidé d'engager le bras de fer contre les rebelles. Si Gbagbo avait écouté Bédié, on ne serait pas arrivé là explique le général à la population de Bouaké. Selon lui, c'est le 21 septembre 2002, a savoir trois jours après le déclenchement de la crise, que le président Bédié, en vrai chef d'Etat, épris de paix et de justice, avec toute son expérience en la matière, a demandé à Gbagbo d'engager sans plus attendre les négociations avec la rébellion. Ce que le ?'woody' a refusé. Après donc 5 ans de misère, de tuerie et de désolation, le locataire du palais présidentiel d'Abidjan décide d'engager des négociations en se targuant d'avoir initié le dialogue direct. Le président du conseil des élus du Pdci-Rda, souhaite que le dialogue direct nous amène aux élections pour mettre fin aux souffrances des ivoiriens. Tchoco, tchoco, le Pdci vaincra , rassure le général qui a été très ovationné par les militants.

Lance Touré

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