mercredi 10 octobre 2007 par Le Rebond

Le dimanche 28 octobre prochain, la communauté étrangère, la plus importante en Côte d'Ivoire, rencontrera le Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, au palais des sports de Treichville. Une rencontre historique, d'autant plus que les Burkinabé vivant en Côte d'Ivoire ont été considérés ces dernières années comme les damnés de la terre. La crise politique que traverse actuellement le pays a été un alibi pour certains ivoiriens dont la jeunesse est proche du régime, de faire pleuvoir le feu de la haine raciale et ethnique sur cette communauté. Le malheur de cette communauté a été le fait que la rébellion des forces Nouvelles soit partie du Burkina. Cette situation a eu en effet des répercussions sur les relations diplomatiques entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. Le chef de l'Etat ne boudait pas son plaisir, à la moindre occasion, pour accuser le président Blaise Compaoré, d'être le parrain des ex-rebelles et de leur permettre par ricochet de se servir de son territoire comme base arrière. Cette crise au sommet a fait que de nombreux Burkinabé ont perdu des biens matériels et de personnes. Mais depuis le dialogue direct facilité par le Chef de l'Etat Burkinabé entre son homologue ivoirien et son opposant armé Guillaume Soro, beaucoup d'eau a coulé sous le pont. Abidjan a revu sa position vis-à-vis des compatriotes de Compaoré. Surtout qu'à la suite de ce dialogue, un accord politique entre les deux ex-belligérants de la crise ivoirienne, permet à Laurent Gbagbo de gouverner ?'tranquillement'' tout en préparant sa ?'probable'' réélection. Et à Guillaume Soro, le ?'buveur'' de sang d'hier de troquer le costume de chef rebelle contre celui de premier ministre qui le rend plus fréquentable et pourquoi pas présidentiable. L'enjeu est donc de taille. C'est pourquoi la rencontre du palais des sports sera, selon nous, décisive. Puisque d'après ce que nous rapporte l'initiateur Emile Kina ?' à la sortie de cette rencontre, on va tous se respecter et le Burkinabé va marcher la tête haute''. Ce sont au total quatre ?'doléances'' qui seront faites à Laurent Gbagbo ce jour là : les tracasseries policières dont ils sont victimes, les problèmes de pièces d'identité ceux de la nationalité et les problèmes relatifs au foncier rural. Que va-t-il leur promettre en retour ? En tout état de cause, les quatre questions constituent un pas important pour la facilitation Burkinabé.

Brahima Gollé

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