jeudi 11 octobre 2007 par Notre Voie

Soro-G7-RHDP hier, et aujourd'hui Soro-Refondation. La différence est très nette mais certains de nos concitoyens n'hésitent pas à faire la comparaison entre les deux alliages et à leur trouver même des similitudes. Histoire ! En 2003, c'est après Linas-Marcoussis. Le PDCI, certains partis politiques et les mouvements rebelles se mettent ensemble pour, officiellement, veiller à l'application de l'accord signé dans la banlieue parisienne. Mais très vite, on comprendra que le G7 qu'ils ont créé reprend trait pour trait, les thèses de la France. Quand Soro, à Bouaké, entonne une chanson qui berce Paris, Djédjé Mady, ici à Abidjan, reprend la chanson en ch?ur et vice-versa. C'est au cours de cette période que l'on a entendu des paroles et des propositions à couper le souffle à tout bon Africain soucieux de l'indépendance de son continent. A partir d'octobre, Gbagbo n'est plus Président?, Il faut une transition sans Gbagbo?, Il faut dissoudre l'Assemblée nationale?. Ou encore cette idée qui, de loin, bat le record des propositions fantaisistes : Il faut mettre la Côte d'Ivoire sous tutelle de l'ONU?. La liste de ces propositions n'est pas exhaustive mais elles ont même été soutenues par des professeurs titulaires de la chaire comme Jérôme Climanlo et à un degré moindre le professeur Francis Wodié.
On le voit donc, la collaboration entre les partis politiques légalement constitués et la rébellion avait pour but essentiel de tirer la Côte d'Ivoire vers le bas. Ici, tout ce que l'on recherchait, c'était la mise à mort de la Côte d'Ivoire que l'on attribuerait volontiers à Laurent Gbagbo et son régime. C'est ainsi qu'on a apporté son soutien de tous les instants à la France qui massacre les jeunes Ivoiriens dans les rues d'Abidjan et à l'intérieur du pays. On a même entendu Dramane Ouattara dire, sur les antennes des radios étrangères que cette fois-ci, la France ira jusqu'au bout?.
Au cours de cette période, chacun l'a constaté, c'était dur? pour les Ivoiriens. L'insécurité était totale, les rumeurs avaient envahi le pays et les investisseurs n'avaient d'yeux que pour les pays voisins. Aujourd'hui, avec la nouvelle donne (Soro-Refondation), la Côte d'Ivoire avance, elle se réunifie petit à petit, reprend sa collaboration avec les institutions de Bretton Woods. Tant bien que mal, elle rétablit l'autorité de l'Etat. La circulation à l'intérieur du pays redevient normale, les partis politiques (même ceux qui étaient morts) sont en campagne et tout le monde ne parle plus que des élections générales. N'est-ce pas que la vérité est belle lorsqu'elle est nue ? Elle est là, éclatante et personne ne peut la cacher de sa main. Même pas ceux qui, habitués à divulguer la rumeur, ont bâti leur stratégie de campagne sur cette comparaison pour dédouaner plus tard leur comportement anti-républicain.
Nous sommes avertis.

Abdoulaye Villard Sanogo

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