Le sergent chef Ibrahim Coulibaly dit IB n'est pas incarcéré. C'est vrai qu'il vit au Bénin mais nous le suivons de près, a déclaré hier sur le parvis de la Primature le ministre d'Etat béninois chargé de la défense au terme d'un entretien de plus d'une heure avec Soro Guillaume. Selon lssoufou Kogri N'Douro, IB est suivi de près par les autorités béninoises qui lui ont accordé l'asile. Le ministre affirme ne pas être informé de la demande de réfugié politique que l'un des auteurs du putsch de décembre 1999 compte introduire auprès de son pays hôte. C'est vous qui me l'apprenez. C'est à lui qu'il faut demander parce que notre gouvernement n'en est pas saisi. Cela relève de HCR à ma connaissance, a répondu l'envoyé du président Yayi Boni. La semaine dernière, Le Matin d'Abidjan avait annoncé l'arrestation de Ibrahim Coulibaly par les autorités béninoises pour détention illégale d'armes. L'information a été démentie dans un communiqué signé par Timité Ben Rassoul, membre de son cabinet privé. IB lui-même a accordé une interview à la presse depuis son exil doré de Cotonou pour apporter un démenti formel de son incarcération dans les geôles béninoises. Votre quotidien dans son numéro 719 du lundi 8 et mardi 9 octobre a révélé à sa une que Gbagbo et Compaoré se battent pour IB. Ibrahima Coulibaly qui a fondé l'Union nationale des Ivoiriens pour le renouveau (Unir) serait au centre d'un combat sournois qui se joue dans le triangle Abidjan-Ouaga-Cotonou, a argumenté l'auteur de l'article. C'est en août 2003 que le basketteur comme on le surnomme en raison de sa haute taille, est arrivé au Bénin après avoir séjourné à Paris où il était l'objet d'une plainte pour tentative de renversement du président Laurent Gbagbo.
Mais avant Issoufou N'Douro, le Premier ministre a reçu le ministre sud-africain de la défense. Mosiuoa Lekota a félicité le président du Faso, Blaise Compaoré, pour avoir aidé les Ivoiriens à signer l'accord de Ouaga.
Nomel Essis