jeudi 11 octobre 2007 par Nord-Sud

La Fédération des syndicats autonomes de Côte d'Ivoire (Fesaci), tendance Nyamien Messou N'Guessan, a dénoncé hier le caractère illégal des sanctions proposées par le chef de l'Etat et exécutées par le gouvernement contre les médecins grévistes (blâme et retenue totale de solde). Une rupture dans la logique d'une structure à la pointe du combat pour la défense des positions du président de la République. ( ) Le non paiement pour les jours de travail non effectués n'a rien à avoir avec la légalité ou non de la grève. Ce n'est donc pas une sanction. De même que l'obligation du service minimum pour certains services tels la santé. Nous ne devons pas totalement déculpabiliser nos camarades médecins. Cependant, il faut reconnaître que le gouvernement porte la plus grande part de responsabilité de tout ce qui est arrivé dans les hôpitaux, a expliqué Nyamien Messou. Pour lui, la porte de sortie n'est pas les sanctions, mais dans un dialogue social. Il a invité le gouvernement à se ressaisir pour privilégier les solutions globales plutôt que les règlements parcellaires des questions. Et de rappeler que les médecins se sont mis à la disposition de la population lors des événements de novembre 2004 et ceux relatifs aux déchets toxiques déversés par le Probo Koala. Pour expliquer sa position, la structure fédérale dépeint le contexte de la dernière grève.

Selon lui, ce durcissement du mouvement est intervenu suite à une ordonnance du tribunal d'Abidjan, sans inscription au greffe pour permettre de se pouvoir en appel, interdisant toute activité syndicale à son secrétaire général. Par ailleurs le gouvernement est tenu pour responsable de cette situation pour avoir ouvert des discussions avec les organisations non constituées au regard de la loi et quelques fois même en écartant systématiquement les syndicats et centrales syndicales reconnues ().





Mamadou Doumbes

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