Ce qu'on doit retenir, c'est que nous avons obtenu certaines informations, nous avons eu certaines discussions dans le cadre de notre mission et nous allons continuer pour essayer de trouver d'autres informations, avoir d'autres discussions en vue de remplir notre mission d'exploration.
" Parole de M. Terseli Loial, chef de la délégation de l'ONU venue en mission exploratoire en Côte d'Ivoire. Le missionnaire onusien se veut rassurant vis-à-vis de Ouattara Issiaka dit Wattao qui, jeudi à Bouaké, lui accordait une audience. A l'instar de tous les Ivoiriens, le chef d'Etat-Major adjoint des Forces armées des Forces nouvelles continue de réclamer toute la lumière autour de l'attaque qui a failli coûter la vie au Premier ministre Guillaume Soro et dans laquelle quatre de ses collaborateurs ont péri. " Notre souhait est que, l'enquête qui sera menée très bientôt par vos services puisse faire la lumière sur cet attentat. " A dit Wattao. Il y a cinq mois le même Wattao accusait ouvertement les Forces impartiales, notamment la force française de l'Opération Licorne d'attenter à la vie du Secrétaire général des Forces nouvelles. Les casques bleus de l'ONUCI pour leur part avaient récusé toutes ces accusations. " Nous sommes responsables de nos seules installations, mais pas de la sécurité des aéroports ivoiriens ", avait vigoureusement réagi leur responsable. Ce qui avait irrité Wattao en son temps : "s'ils (les éléments des forces impartiales) disent que la sécurité des aéroports n'est pas de leur ressort, que font-ils alors dans la tour de contrôle ? D'ailleurs nous allons prendre nos responsabilités en les y délogeant." Les jours qui ont suivi ces accusations des ex-rebelles, les forces impartiales (ONUCI et Licorne) ont été priées de vider les lieux. Non seulement elles ont libéré l'aéroport de Bouaké, mais aussi tous les autres aéroports du pays ont été " récupérés " par les forces ivoiriennes.
La mission d'exploration de l'ONU dit avoir obtenu " d'autres informations ", eu " certaines discussions " et que d'autres sont en vue. Alors question : d'où proviennent ces informations ? De la force française de l'Opération Licorne ? Ou alors ont-elles été obtenues après examen de la boîte noire du Foker 100 ? Telles sont aujourd'hui les questions que les Ivoiriens se posent et qui méritent des réponses.
Simplice Allard