Rien ne va actuellement entre les hommes de Henri Konan Bédié dans le Zanzan. Adjoumani et Brédoumi Soumaïla à couteaux tirés.
Malgré les apparences, le PDCI de Henri Konan Bédié a des problèmes sur le terrain. En témoigne la guerre que se livrent ces derniers temps, Kobenan Kouassi Ajoumani, président du Conseil général de Tanda et son premier vice-président, M. Brédoumi Soumaïla, tous deux, militants actifs dudit parti. Selon des informations en notre possession, Brédoumi Soumaïla en veut terriblement à Adjoumani dont il juge la gestion scabreuse. Au dire des informateurs, pour avoir assumé l'intérim à la tête du Conseil général quand le second était au gouvernement, le premier n'accepte pas qu'il soit traité avec mépris là où il aurait mieux travaillé que le titulaire. Depuis un certain temps, précisent nos sources, Brédoumi aurait entrepris une campagne pour expliquer aux populations et aux militants du PDCI de la région de Tanda le bien-fondé de son combat contre Adjoumani. Dans cette campagne, outre la mauvaise gestion qu'il ne cesse de décrier, Brédoumi aurait accusé Adjoumani d'avoir monté en son temps, le plan d'invasion de Tanda par les rebelles avec M.Gaston Ouassénan Koné, au moment où ce dernier était le Coordonnateur du PNDDR. Par cette révélation, le premier vice-président du Conseil général aurait voulu dire à ses parents que Adjoumani n'est pas celui avec qui il faut compter. Parce qu' "il n'aime pas les populations". Pour ceux qui ne le sauraient pas, Ouassénan avait à l'époque, souhaité créer un camp de réinsertion des combattants de l'ex-rébellion dans le département de Tanda. Selon nos informateurs, l'équipe Brédoumi, qui veut à tout prix manger du Adjoumani et avoir l'adhésion des populations et des militants du PDCI, en a fait son thème de campagne. Se sentant menacé, a-t-on appris, l'ancien ministre des ressources halieutiques aurait rapidement réuni ses hommes sur le terrain en vue de contrecarrer les offensives de son adversaire. Sa stratégie, selon certaines indiscrétions, serait pour lui de s'appuyer sur des chefs de villages pour porter la riposte. Aux chefs, il aurait demandé de refuser les meetings et autres réunions de Brédoumi dans leurs localités respectives. Depuis Tanda, il se murmure que n'ayant pas d'argument face à la détermination de leurs adversaires, les hommes d'Adjoumani ont décidé d'accuser eux aussi M. Brédoumi d'être de connivence avec ceux qui dans le temps, manoeuvraient pour "vendre la région aux rebelles". Qui est dans le vrai ? Pour être sûr, entre les deux porte flambeaux du parti cinquantenaire dans la Zanzan, la guerre est déclarée.
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Pierre Legrand