jeudi 11 octobre 2007 par Le Jour

Le salon de l'architecture et du bâtiment a ouvert ses portes, le mardi 2 octobre, à l'hôtel Ivoire. La Sodeci y a exposé pour présenter aux visiteurs son expertise dans le processus de l'urbanisation. Dans ce cadre, le directeur de l'Assainissement de cette compagnie, M. Pascal Tapé Zékré va plus loin.

Quel est l'essentiel du message que votre compagnie veut passer au cours de ce salon ? Nous souhaitons qu'on retienne, premièrement, que l'assainissement sert à préserver contre les inondations, limitant ainsi les dégâts sur notre environnement. Deuxièmement, l'assainissement permet de préserver la santé de l'usager. Et troisièmement, l'assainissement permet d'améliorer notre cadre de vie. A ce titre, l'assainissement fait partie des infrastructures d'une ville. Car un mauvais assainissement, quelle que soit la ville, joue directement sur le cadre de vie, sur l'environnement dans lequel chacun de nous vit. Et puis, les maladies d'origine hydrique liées à ce cadre non assaini se répandent immédiatement. L'assainissement, c'est la santé, c'est la dignité humaine. Vous retrouvez un matin votre maison inondée, vous perdez votre dignité humaine. Donc, assainir un quartier, c'est apporter la santé aux populations, c'est leur permettre de retrouver leur dignité humaine. Malheureusement, L'assainissement a un coût. Qui donc est habileté à faire l'assainissement ? Tout le monde peut le faire. Mais il faut s'adresser à des spécialistes. La Sodeci est à la disposition de la population pour l'aider en ce qui concerne l'assainissement. Ceux qui sont dans les quartiers déjà habités, on leur demande de faire de bons raccordements. Et le contrat prévoit que la Sodeci fasse ce travail-là. Donc qu'ils s'adressent à la Sodeci. Les conseils sont gratuits. L'assainissement n'est pas une affaire de plombier. C'est une affaire de professionnels. En tant que professionnel d'assainissement, quel état des lieux avez-vous déjà fait de la ville d'Abidjan, en termes d'assainissement ? L'Etat a pris en compte depuis les années 70 les problèmes de l'assainissement en Côte d'Ivoire, suite à des inondations qui ont eu lieu à Treichville. L'Etat a donc mis en place un schéma directeur qui a commencé à se dérouler jusqu'en 1995. Cela a abouti à la mise en place d'un certain nombre d'ouvrages qui existent sur la ville d'Abidjan. Cette mise en place a coûté environ 200 milliards de Fcfa à l'Etat. il faut trouver de l'argent pour pouvoir continuer. Et depuis ce temps, la ville s'est étendue. Et donc, tout ce qui se fait maintenant n'est plus raccordé au système. C'est le premier constat. Le second constat c'est que les travaux que l'Etat a engagés ont déjà commencé à se dégrader. Il n'y a pas assez de moyens pour pouvoir les réhabiliter et les renouveler. Parce que l'assainissement, ce ne sont pas que des tuyaux. C'est aussi des machines qui tournent, c'est des pompes, c'est l'électricité. Or, les pompes et autres, il faut les renouveler. Il faut les réparer. Donc, du fait qu'il n'y a pas assez de moyens, le problème de renouvellement se pose. Et puis, le troisième problème, c'est qu'il faut faire l'extension de ce qui existe. Il faut amener l'assainissement là où cela n'existe pas.

propos recueillis par Alexis Noumé

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