Les préfets et sous-préfets ont été priés de regagner dare dare leurs nouveaux lieux d'affectation. Avec leur présence dans les zones centre nord ouest dans le cadre de l'opération des audiences foraines, c'est un pan important des pouvoirs des chefs de guerre des FAFN qui tombe.
Les représentants de l'Etat, notamment les préfets, sous-préfets et les secrétaires de préfecture regagnent en principe à partir d'aujourd'hui leurs nouveaux lieux d'affectation. Dans les zones ex-assiégées. Ces agents de l'Etat pourront ainsi sans crainte jouer leur part dans le processus de redéploiement de l'administration. Mais aussi leur partition dans les opérations des audiences foraines démarrées officiellement le 25 septembre dernier. Ceux-ci pourront également regagner leurs bureaux et résidences pour ceux qui sont en bon état ou occuper des locaux provisoires mis à leur disposition par les autorités des Forces Nouvelles pour exercer leurs fonctions en toute quiétude. Une mission menée par le représentant spécial du facilitateur, Badini Boureima dans les zones centre nord ouest a permis au diplomate burkinabé de se rendre compte de l'effectivité des déclarations des FAFN. Faisant état de ce que tous les édifices publics auraient été libérés. Durant quarante huit heures, nous avons fait le tour de certaines localités et je crois que le bilan qui nous avait été fait par le général Bakayoko est ce que nous avons constaté. Tous les bâtiments qui avaient été occupés par les Forces Nouvelles sont libérés. Bien sûr certains bâtiments sont dans des états de dégradation peut-être avancés, d'autres pas très dégradés. Mais il est évident qu'il y a des réfections qui doivent être faits dans les plus brefs délais. Afin que l'administration puisse se redéployer normalement dans cette partie de la Côte d'Ivoire. Les villas ainsi que les bureaux des préfets, des sous-préfets et des secrétaires généraux ont été libérés. De même, des logements provisoires ont été recherchés partout pour ces administrateurs-là afin que l'administration puisse commencer effectivement à fonctionner dans ces différentes zones. Nous pouvons attester effectivement que les choses rentrent dans l'ordre , a-t-il déclaré. Cette position sera même confirmée par le général Soumaïla Bakayoko chef d'état-major des FN et Jeannine Dagbo du camp présidentiel. Sur le terrain nous avons pu constater qu'effectivement, toutes les résidences, les édifices publics avaient été libérés comme l'avait dit précédemment le général Bakayoko et nous en sommes très heureux dans la mesure où c'est une étape importante pour le redéploiement de l'administration afin que les audiences foraines puissent se tenir convenablement. Je pars satisfaite et je rendrai compte. Je dis tout simplement aux préfets et sous-préfets de rechercher à regagner leurs circonscriptions respectives. Il n' y a pas de crainte , a confirmé la représentante du camp présidente du camp présidentiel à l'issue de la mission. Avec la libération totale des édifices administratifs, c'est un pan important du pouvoir des chefs militaires FN qui s'envole. En effet, outre les armes qu'ils détiennent, les éléments des Forces Nouvelles avaient fait de l'occupation des bâtiments administratifs après le départ des agents de l'Etat, des symboles de leur présence dans les zones ex-assiégées. Ces bâtiments servaient pour certains de résidences aux chefs militaires, pour d'autres leurs bureaux ou encore des citadelles. D'autre part, la présence des préfets et sous-préfets est logement de nature à effriter l'autorité des responsables militaires en ce que la présence des préfets est le symbole de l'instauration de l'autorité de l'Etat sur ces zones sous le contrôle des Forces Nouvelles depuis le déclenchement de la crise en septembre 2002. Ce qui sous entend que désormais les populations seront soumises à l'autorité des préfets et sous-préfets. D'ailleurs, le secrétaire général des Forces Nouvelles, le premier ministre Guillaume Soro leur a demandé de trouver les moyens de s'imposer afin de participer aux audiences foraines. C'était lors de la rencontre qu'il a eue avec eux samedi dernier à l'Hôtel Ivoire. En tout état de cause, si rien ne vient remettre en cause ce redéploiement de l'administration, c'est le processus de sortie de crise qui enregistre un pas de géant avec les audiences foraines.
Tannoh Alexis