Des pièces d'identités arrachées à Gadouan. Des témoins molestés et interpelés à Zaïbo. Tout cela sous la houlette de Guede Behina, Directeur de campagne de Gbagbo, à la tète des miliciens. C'est le triste spectacle auquel ont assisté les populations de Zaïbo, dans la sous-préfecture de Daloa où les opérations ont débutées le jeudi 11 octobre dernier. Un groupe de miliciens à la solde du FPI conduits par le Directeur General de l'ANADER a entrepris de faire obstacle au bon déroulement des opérations. Ce jour là, le nommé Konaté Yaya, de nationalité Ivoirienne et possédant une carte d'identité en bonne et due forme, intervenant en tant que témoin est molesté et interpelé par un groupe de jeunes d'ethnie Nianboua, encadrés de miliciens proches du FPI qui le menacent de mort, le taxant d'étranger, et de rebelle militant du RDR. Conduits manu militari à bord d'un véhicule de l'ANADER, escorté par les miliciens sous l'?il approbateur des forces de sécurité à la brigade de gendarmerie de Daloa, il reçoit à nouveau des menaces des gendarmes de service. Il sera libéré quelques jours plus tard soit le lundi dernier pour insuffisance de preuves. Le dénonciateur, un certain Doudou Mathias qui après son forfait a disparu dans la nature, n'ayant daigné se présenter devant le procureur de la République du tribunal de Daloa, Koné Bernard, chargé d'instruire le dossier. Le samedi 13 octobre toujours à Zaïbo, un autre témoin répondant au nom de Koné Bakary est interpellé puis menacé de mort par les jeunes du FPI et sa pièce d'identité confisquée par ceux-ci. On lui reproche d'avoir fait du faux sur la nationalité. N'eut été l'intervention du procureur commis pour l'audience, maitre Lécéhi du tribunal de Daloa, Koné Bakary aurait passé un salle quart d'heure ce jour là. Les démarches menées par la cellule de coordination et d'assistance mis en place par le secrétariat départemental du RDR, appuyée par Me Traoré Souleymane, l'avocat dépêché à Daloa par le parti ont abouties a la relaxe du prévenu Konaté Yaya au retrait des pièces saisies. Selon Me Traoré Souleymane, la stratégie est claire : faire de l'intimidation pour semer la peur. C'est pourquoi dès son arrivée sur le terrain l'avocat a pris attache avec les autorités judiciaires et politiques, en l'occurrence le procureur de la République Koné Bernard et madame Kouao Bilé Mariam, secrétaire générale de la préfecture de Daloa représentant le Préfet Dackoury Lohouré, absent, afin que soit mis fin aux dénonciations calomnieuse et aux interpellations abusives. Me Traoré a par ailleurs dénoncé la non sécurisation des opérations et l'intrusion récurrente des miliciens et autres militants zélés qui, sous le fallacieux prétexte de ?'veiller aux grains'', cherchent à semer le trouble. Les calomniateurs doivent être eux aussi interpelés et entendus, afin que cessent les fausses accusations et autres dénonciations sans preuves , a souligné l'avocat. Pour lui, autant l'on est contre les faussaires, autant l'on doit poursuivre et punir tous ceux qui se font coupables d'accusations abusives . Les autorités sont donc prévenues. L'opposition aussi.
D. Konaté (Correspondant)