lundi 22 octobre 2007 par Le Nouveau Réveil

A l'invitation de l'Union pour le développement économique et social de Brobo (UDESBRO), le journaliste-écrivian, Venance Konan, a animé un déjeuner-débat le samedi 20 octobre dernier à l'Hôtel Belle côte à la Riviera. "Quels sont les éléments de nos traditions qui constituent des freins au développement ? Quel apport des cadres et intellectuels pour lever ces freins ?" était le thème à décortiquer par le conférencier. Exercice, somme toute, aisé pour VK qui a relevé des comportements, des attitudes, des mentalités qui sont anti-développement. Au cours de son exposé, l'écrivain, baromètre du vent qui soufflera demain, n'a pas pu s'empêcher de s'inquiéter pour l'avenir : "Les gens refusent de lire entre les lignes. Quand tu sèmes la violence, tu récoltes la violence. Aujourd'hui avec l'impunité, les enfants qui ne vont plus à l'école, élection ou pas élection, il y a ce qui va nous arriver. La jeunesse réclamera sa part avec plus de violence ". Mais au-delà de ces "prophéties", Venance Konan s'est exercé à extirper de la conscience des populations et cadres venus nombreux à ce rendez-vous, les "nègreries" qui plombent leurs actions de développement. Le manque de curiosité de l'Africain qui, depuis des temps immémoriaux, se confine dans les mêmes pratiques, les mêmes modes de pensée, qui constituent un frein au développement. En plus, la croyance excessive en la sorcellerie, aux génies sont des pesanteurs inhibitrices de la créativité et de l'esprit d'entreprise. D'ailleurs, a-t-il ajouté, "ce sont les cadres et les intellectuels qui cultivent l'obscurantisme et perpétuent le repli sur soi." Selon le conférencier, malgré l'école des blancs, les intellectuels restent scotchés à des a priori des dogmes. "Nous sommes, comme Prométhée, allés prendre le feu et une fois arrivés chez nous, nous l'avons éteint" a-t-il dit. Il a même affirmé que l'Africain surévalue le pouvoir des sorciers et que ce sont les cadres, par la jalousie, la méchanceté et l'égoïsme qui sont les sorciers. Autres éléments stigmatisés par Venance Konan, ce sont les funérailles pompeuses, le parasitisme, la polygamie et surtout au plus haut niveau la mendicité de l'Etat, la complaisance des Etats africains dans leur statut d'éternel assisté. Comme solutions, le journaliste-écrivain propose aux intellectuels de faire leur propre révolution dans la tête : "Si nous voulons faire changer les choses, nous qui nous sommes assigné la mission de faire avancer notre société, il faut que nous nous éclairions nous-mêmes" a-t-il conseillé. Il est donc temps, selon lui, de se débarrasser de toutes ces "pesanteurs" pour emprunter le chemin du développement, de la modernité. L'UDESBRO, présidée par M. Yao Kouassi Maurice, vient ainsi de frapper un grand coup en réunissant les ressortissants et les cadres des cinq (5) tribus de Brobo (Awlouaye), Droh, Lasson, Akpouessou et N'Denou) et surtout en déplaçant le chef canton, Nanan Aka Brou II et ses chefs de tribu. Le bureau de transition, en organisant ce déjeuner-débat, visait, selon le président, à donner un coup de fouet au développement de Brobo à travers l'union et la cohésion agissantes. Le maire de la commune était là pour soutenir l'UDESBRO.

François Konan

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023