samedi 27 octobre 2007 par Le Nouveau Réveil

Une délégation de l'ANAPROCI dirigée par Benoît Béhi, délégué de Bloléquin, a fait savoir hier sa position sur la gestion de la filière café-cacao, mais aussi et surtout sur la démission annoncée de Henri Amouzou du Conseil d'Administration du FDPCC.
Nous ne sommes pas d'accord avec la démission de Henri Amouzou., ont-ils dit. De toutes les façons, il ne nous l'a pas dit de façon formelle. Mais nous nous sommes organisés pour l'en dissuader. Il voulait le faire pour être libre de se défendre comme on le fait dans les démocraties occidentales. Si tel était le cas, il faut alors que tous les PCA de toutes les autres structures de la filière démissionnent. Faute de quoi, Amouzou demeurera président de l'ANAPROCI. On ne comprend pas, alors qu'on parle de l'usine achetée aux USA à 100 milliards qui s'avère être du bidon qu'on décide d'impliquer toutes les autres structures à travers une plainte du chef de l'Etat au procureur. Le FDPCC a acheté des sociétés installées en Côte d'Ivoire qui emploient des Ivoiriens. Ces achats ont été faits dans la transparence avec l'approbation de l'Etat, puisque le conseil d'administration du FDPCC compte les représentants de l'Etat et les chèques ou ordres de virement sont le fait des seules signatures des ministres de l'Agriculture et de l'Economie et des Finances. De plus, ces entreprises rachetées doivent, à terme, procurer des ressources au FDPCC qui continuera sa mission d'assistance aux producteurs si d'aventure il ne percevait plus de prélèvement. Pour ce qui est de la saisine du Chef de l'Etat et de l'enquête ouverte par le procureur Tchimou, les producteurs veulent se mobiliser pour dire tout ce qu'ils savent de la gestion du FDPCC. Ce qui risque plutôt de salir plusieurs membres du gouvernement. Mais en même temps, il y aura aussi une mobilisation pour soutenir Henri Amouzou contre les ennemis de la filière. Il faut montrer aux gens que les difficultés actuelles de la filière sont le seul fait du non respect par le FRC de sa mission présumée. Il était conçu pour aider à améliorer le prix payé aux producteurs et non pour acheter des usines à l'étranger. Nous demandons que l'enquête situe le niveau de tonnage des produits de 2001 à ce jour, du niveau de prélèvement de chaque structure pour mieux voir leur utilisation. L'enquête doit donc clairement situer la responsabilité de l'Etat dans l'interprétation des décrets par rapport à un certain nombre de pratiques", ont expliqué les producteurs sociétaires de l'ANAPROCI qui se sont prononcés hier sur la situation qui prévaut.
OC

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