samedi 27 octobre 2007 par Le Nouveau Réveil

Depuis Dakar où il est en mission, Venance Konan a encore craché ses vérités. Interrogé par RFI, le journaliste écrivain dénonce l'attitude du régime FPI face à la liberté d'expression.
J'ai découvert dans un journal que j'étais poursuivi. J'ai appelé à Abidjan, j'ai eu la confirmation effectivement qu'une convocation avait été déposée à Fraternité Matin pour offense au chef de l'Etat. J'avoue qu'avant que je ne quitte Abidjan, j'entendais des rumeurs de ce genre. Mais comme j'entends ça depuis longtemps, je n'y croyais pas vraiment. C'est lorsque j'ai vu dans les journaux que j'ai compris que c'était sérieux.
Et comment vous réagissez à cela?
Sereinement. Moi, je suis en mission à l'extérieur. Dès que je finis, je rentre. Je n'ai nullement offensé le chef de l'Etat et je n'ai appelé personne à la révolte. J'ai exprimé mes opinions comme ça se fait dans une démocratie. J'ose croire que la Côte d'Ivoire est encore une démocratie donc je ne me reconnais absolument pas dans cette accusation. Je vais rentrer tranquillement à Abidjan et attendre ce qu'on va me dire. Est-ce qu'il devient aujourd'hui plus difficile pour un écrivain, un journaliste ivoirien de faire des commentaires sur l'actualité ?
Je crois que ce qui m'arrive le prouve. Mais avant moi, il y a eu d'autres confrères qui ont été plusieurs fois interpellés. Rappelez-vous qu'il y a eu Jean Hélène qui a été tué. Kieffer qui a disparu. Ces derniers temps, oui, le pouvoir est en train de se radicaliser. Il supporte de moins en moins qu'on dise ce qu'on pense.

Entretien retranscrit par
Djè KM

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