samedi 27 octobre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

A qui a profité le désordre dans la filière café/cacao au point d'en arriver à une enquête sur la gestion des dirigeants ? Depuis son arrivée à la tête du ministère de l'Agriculture, Amadou Gon ne s'est jamais prononcé sur les bruits autour du café/cacao alors que son cabinet a été saisi à plusieurs reprises.

De nombreuses plaintes pour dénoncer la mauvaise gestion de la filière café/cacao par des dirigeants de structures après sa libéralisation en 2001, ont été déposées sur la table du ministre de l'Agriculture de 2003, date de son arrivée à la tête de ce ministère jusqu'à ce jour par des syndicats et associations. C'est parce qu'il n'a pas apporté des solutions aux griefs de ces producteurs, qu'ils ont emprunté la voie de la justice à chaque fois. Depuis qu'il occupe la tête du ministère de l'Agriculture, l'on a constaté que le premier des Alassanistes du RDR n'a jamais eu de crises réelles avec les principaux dirigeants de la filière café/cacao. Alors qu'il ne s'est passé aucun jour avant l'enquête demandée par le Chef de l'Etat, sans entendre les producteurs se plaindre de la façon dont est géré leur argent. Que visait le futur Premier ministre d'un ADO au cas où il est élu président de la République par ce mutisme. Quand on sait que des ministres de l'actuel gouvernement ont pris leurs responsabilités maintes fois et face à certaines situations que décriaient leurs collaborateurs.

Des exemples qui enfoncent le ministre de l'Agriculture

Le ministre Hamed Bakayoko (RDR) n'a t-il pas retroussé les manches de sa chemise pour chasser Sébastien Zehi de ses bureaux quand les 75% des travailleurs de la Poste ont dénoncé toutes les malversations qu'il a commises à la tête de cette structure ? Le ministre Fofana Zemogo n'a t-il pas bousculé en son temps pour mettre de l'ordre au ministère de l'Enseignement supérieur ? Tâche achevée aujourd'hui par son successeur Cissé Bacongo, qui a réussi à faire partir le directeur du CROU , Augustin Nahounou Kanon. L'on se souvient aussi que le désamour entre le Président Laurent Gbagbo et le ministre Patrick Achi (PDCI) est parti de la guerre du terminal à conteneurs. Il y a quelques jours seulement, le ministre du Tourisme n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour mettre de l'ordre à la Chambre nationale de metiers. Dans la filière café/cacao, l'on a constaté un mutisme total du ministre Amadou Gon dans la bataille des producteurs autour du décret présidentiel sur la fin du mandat du conseil de gestion du FDPCC. Ici, l'on est étonné que depuis plus de quatre ans, le premier des Alassanistes du RDR n'a pu imprimer la marque de la bonne gouvernance à cette filière. A aucun moment il n'a pris à témoin l'opinion nationale et internationale, ni son parti sur les dérives dans ladite filière. Or, l'on se souvient que c'est le même Amadou Gon ,qui, en juillet 2006, a pris un arrêté pour empêcher la tenue d'un atelier organisé par l'ARECA à Yamoussoukro. Parce qu'il voulait par tous les moyens recadrer les choses dans la filière anacarde. Qu'est ce qui a pu alors empêcher le ministre Amadou Gon à ne pas prendre de mesures idoines pour assainir le domaine du cacao ? Le manque de pouvoir se justifiera-t-il certainement. Mais, l'histoire rétablira un jour la vérité sur l'attitude de ces ministres ivoiriens qui, tout en se disant sans pouvoir face à Laurent Gbagbo, acceptent quand même avec la complicité de leurs partis de rester dans un gouvernement, sous un Président champion, selon eux,Ì de la mal gouvernance, du pillage et de malversations. Sinon, on ne peut avoir été si près de certains scandales sans se révolter et espérer que le discours sur certaines gabegies est recevable. Quand les élections arriveront, le peuple se souvriendra

Huberson Digbeu

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