samedi 27 octobre 2007 par Fraternité Matin

Il pleut sur la ville, comme il pleut dans nos c?urs, dit le poète. Cela arrive quand on constate la disparition des hommes qui ne peuvent mourir. Ils ne peuvent mourir, car ce sont des ouvriers de première heure. Ce sont des ouvriers de Dieu. Ces hommes dont le nom se confond avec l'histoire de la Côte d'Ivoire.
En effet, après avoir servi loyalement la patrie colonisatrice de leur sueur, de leur sang pour certains, de leur vie hélas pour d'autres, ils ont été les pierres angulaires de la bâtisse de ce pays.
Soldats émérites, l'armée ivoirienne est bâtie autour de leurs noms et eux, ce sont: Zézé Barouan, Thomas d'Aquin, colonel Oulaï, etc Ils ont, par leur rigueur, traduit en langage accessible à tous les termes rébarbatifs de l'armée: c'est cela la marque distinctive des hommes qui savent : des hommes qui peuvent. Cette qualité se double d'une autre non moins importante: la loyauté et la fidélité si l'on ajoute à cela celles d'une grande courtoisie et d'une finesse extrême, l'on comprend pourquoi, le père-fondateur de la Côte d'Ivoire moderne n'a pas hésité à faire du général Zézé Barouan, en plus de ses fonctions de chef d'état-major, un Ambassadeur de son pays. La valeur des grands hommes dont les noms ont suffi à faire fléchir les plus intrépides des soldats adverses, cette valeur ne se conte pas. Elle se vit à travers les générations. C'est le cas du général Zézé Barouan: il nous a démontré chaque jour que le fruit de l'amour, est le service des autres.
Il a su tellement se mettre au service des autres qu'aux premières heures des secousses en Côte d'Ivoire, il n'a pas hésité à réenfiler son treillis de guerre et lancer un appel à la résistance. Voilà l'homme, voilà le soldat, voilà le patriote.
Le général aimait à dire, pour tout homme venant en ce monde, la vie est un combat. Il faut lutter pour en savoir le prix: elle ne vaut que dans la mesure de l'effort donné, de l'?uvre accomplie?. Il mettait aussi en pratique ce que dit l'Ecriture le juste ne meurt pas tout entier, il laisse derrière lui la trace de ses vertus. Oui la vertu, c'est le meilleur de l'homme. Il a toujours cru en cette prescription: l'argent calme les soucis, la sympathie apaise la douleur. Il est louable certes de faire l'aumône de son argent, il est mieux de faire l'abandon de son c?ur?, c'est cela que le sage a traduit par le don de soi. C'est pour toutes ces raisons et pour mille autres qu'il serait fastidieux de résumer ici que s'il a plu au maître de rappeler à lui cette belle âme qui, durant son séjour ici-bas, a tout fait pour sa gloire et pour le bonheur de ses semblables, nous devons bénir la main qui nous frappe. Nous pensons que point n'est besoin de jeter des fleurs sur son cercueil, car il a su, par son courage, sa persévérance, son intrépidité, se tresser une couronne de lauriers immortels. Oui, parmi tant de noms glorieux, le sien brillera d'un vif éclat car il a pris sa place dans cette phalange de héros qui ont construit notre pays: assurément d'autres viendront, encouragés par ce noble exemple poursuivre le chemin tracé et en faire demain peut-être une autoroute car le général a su appliquer dans la plénitude cette pensée de Mère Teresa:
La vie est une chance, saisis-la.
La vie est beauté, admire-la.
La vie est béatitude, savoure-la.
La vie est un rêve, fais-en une réalité.
La vie est un défi, fais-lui face.
La vie est un devoir, accomplis-le.
La vie est un jeu, joue-le.
La vie est précieuse, prends-en soin.
La vie est une richesse, conserve-la.
La vie est un mystère, perce-le.
La vie est promesse, remplis-le.
La vie est une tristesse, surmonte-la.
La vie un hymne, chante-le.
La vie est un combat, accepte-le.
La vie est une tragédie, prends-la à bras-le corps.
La vie est une aventure, ose-la.
La vie est bonheur, mérite-le.
La vie est la vie, défends-la.

Adieu Général.

Ton ami et frère
DAGHER Roland
Conseiller Economique et Social
rolanddagher@hotmail.com

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