samedi 27 octobre 2007 par Fraternité Matin

Un malfrat très audacieux, que le nommé Amangoua qui s'est servi de la notoriété du président du Front Populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N'Guessan, pour abuser d'honnêtes citoyens, particulièrement des opérateurs économiques. Les faits remontent au 13 septembre 2007. Ce jour-là, le service commercial de la société CHIMTEC reçoit l'appel téléphonique d'un client répondant au nom de Amangoua qui se présente comme étant le conseiller spécial de Pascal Affi N'Guessan. Ce dernier souhaite acheter des produits, chimiques. La société, comme à son habitude, adresse une facture pro forma au client. Le lendemain 14 septembre, un individu commis par Amangoua se présente à la CHIMTEC, muni d'un chèque de la BOA (Banque of Africa) d'une valeur de 8.050.550 frs, portant le nom de premier responsable du FPI. Les livraisons dans ladite société se faisant seulement après un règlement comptant, les commerciaux demandent au client d'attendre que le chèque soit d'abord endossé, avant toute sortie de marchandise. C'est en ce moment que Amangoua, le cerveau de l'opération entre en jeu. Ce dernier, apparemment très remonté, appelle un des responsables de l'entreprise pour lui expliquer que le président Affi attend d'urgence la marchandise en vue d'en faire don aux populations du nord du pays qu'il doit visiter dès le lendemain. Devant l'heure déjà avancée (17h50), les responsables de CHIMTEC n'ont pas le temps de vérifier l'authenticité du chèque auprès de la BOA. Ils livrent la marchandise, compte tenu du statut du président du FPI.
Quelques jours plus tard, soit le 19 septembre 2007, le même client sollicite une autre commande d'égale valeur que la première. Cette fois il dépêche un camion au sein de la société pour le ramassage des produits. Le directeur d'exploitation qui trouve cela un peu curieux, exige que le chèque de la première commande soit payé avant toute autre livraison. Le malfrat qui veut absolument réussir son coup insiste pour que l'entreprise s'exécute. Cette attitude finie par convaincre le directeur d'exploitation, de ce que quelque chose ne tourne pas rond dans l'affaire. C'est alors qu'il prend attache avec le siège du FPI, pour s'entendre dire que le président Affi n'a aucun conseiller spécial qui répond au nom de Amangoua. Mieux, le président du FPI n'a jamais eu de compte domicilié à la BOA. Suite à ces informations, la police criminelle met le grappin sur le camion,le chauffeur et l'apprentie. Le cerveau du groupe quand à lui continue de courir.

Marc Yevou

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