samedi 27 octobre 2007 par Notre Voie

La République de Côte d'Ivoire s'est voulue reconnaissante à l'un de ses serviteurs qui a tiré sa révérence le 16 mai dernier. Il s'agit de Dr Victor Capri Djédjé dont la vie s'est confondue à un pan de celle de son pays. Le président de la République, M. Laurent Gbagbo, s'est rendu à l'Assemblée nationale pour suivre l'hommage que cette institution a rendu au disparu. Qui a présidée du 1er mars 1950 au 23 mars 1953, à l'époque où elle était l'Assemblée représentative territoriale. Aux côtés de Laurent Gbagbo et son épouse, se trouvaient le président de l'Assemblée nationale, le professeur Mamadou Koulibaly, le président du Conseil économique et social, M. Laurent Dona Fologo et d'autres personnalités et connaissances du disparu. Au moment où Victor Djédjé Capri prend la dernière trajectoire, sa vie politique a été restituée par le secrétaire général de l'Assemblée nationale, M. Lucas Guéhi Brissi. Celui-ci a relevé que Djédjé Capri est sorti médecin de l'Ecole William Ponty, il s'est retrouvé à Aboisso après avoir servi à Ouagadougou. Son itinéraire politique débute à Aboisso où il rencontre Etienne Djaumant et Philippe Yacé et ensuite Félix Houphouet-Boigny. En 1950, il se présente face à Auguste Denise, candidat du PDCI qu'il bat pour prendre la tête de l'Assemblée territoriale. En 1953, Victor Djédjé Capri perd les élections face à feu Félix Houphouet-Boigny, lui-même candidat du PDCI. Selon Brissi Lucas, Victor Djédjé Capri est sorti du PDCI avant d'y revenir et avant de s'éloigner de la politique. Au dire du secrétaire général de l'Assemblée nationale, c'est l'ancien président Emile Brou qui a demandé que l'image de Victor Djédjé Capri soit gravée au fronton de l'Assemblée nationale étant donné qu'il fut un maillon de la chaîne des hommes qui ont bâti la Côte d'Ivoire.
Pour le député Edjampan Boa Thiémélé, le disparu avait toutes les qualités. Il était serviable vis-à-vis de ses concitoyens dont il se préoccupait du bien-être. Pour lui, Djédjé Capri a mené une vie pleine d'humilité, de dignité, de pondération. Il s'élevait contre l'arbitraire et l'injustice. Ses ambitions pour son pays, a-t-il reconnu, étaient nobles. Les militaires ont couronné cet hommage par des honneurs avant que la dépouille mortelle prenne la route pour Digbeugnoa, dans la sous-préfecture de Gagnoa où il sera inhumé.








Benjamin Koré

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