samedi 27 octobre 2007 par Le Patriote

Les crimes
de la Refondation

Ces gens là, ils n'ont que des crimes comme bilan, c'est le commentaire le plus répandu que les observateurs émettent sur le régime. Et à l'un d'eux de s'interroger : En dehors des assassinats politiques, des exécutions extrajudiciaires commis par des escadrons de la mort, hormis les affaires sales de détournements des deniers publics, d'enrichissement illicite et rapide des barons du régime, des actes de xénophobie, qu'est ce le régime de Gbagbo a-t-il apporter à la Côte d'Ivoire en 7 ans de présence à la tête du pays ? . Il en veut pour preuve le charnier de 57 corps découvert le 27 octobre 2000 à Yopougon, le jour même où Laurent Gbagbo prêtait serment. En d'autres termes, c'est en enjambant les corps encore ensanglantés d'innocentes victimes de la répression sauvage des manifestations de protestation des militants du RDR les 24, 25 et 26 octobre 2000 que Laurent Gbagbo s'est installé dans le fauteuil présidentiel. 2557 jours après, ce crime odieux et lâche n'a pu être élucidé. Une parodie de procès en 2001 contre certains gendarmes en poste au camp commando d'Abobo au moment des faits et placés sous commandement du colonel Be Kpan, décédé en 2002, s'est soldé par un non lieu. Et les soldats inculpés purement et simplement relaxés. Alors qu'une enquête internationale avait clairement établi la responsabilité de la maréchaussée ivoirienne. Au grand mépris des tenants du régime, principalement Mamadou Koulibaly qui sont allés jusqu'à qualifier ce crime contre l'humanité de montage. A côté des victimes du charnier se trouvent celles des escadrons de la mort, ces tueurs de l'ombre tapis au c?ur du dispositif d'Etat qui, prenant prétexte de la guerre enclenchée en septembre 2000 par le MPCI, ont semé tristesse et désolation dans les rangs des opposants et d'honnêtes citoyens. Au nombre des victimes de ces squadrons killers , le général Robert Guei, son épouse Rose Doudou et les membres de leur garde respective, Emile Téhé, président du Parti National Ivoirien, Benoît Dacoury, medecin de son état, Camarah Yêrêfê H , artiste comédien et militant actif du RDR, Babou Coulibaly et Jean Marc Badolo, respectivement standardiste et jardinier de Alassane Ouattara, sans oublier Me Emile Boga Doudou sont tous tombés sous les balles assassines des tueurs sans visage à la solde du régime. Cette liste est loin d'être exhaustive si on y ajoute les victimes anonymes (riches commerçants, opérateurs économiques) des opérations de ratissage menées en plein couvre feu, principalement à Abidjan, Daloa, Yamoussoukro au plus fort de la crise.

Gestion gabegie des ressources publiques

Ainsi que les 120 morts occasionnés par la repression de la marche de mars 2004, des 85 victimes et les 9 soldats français tués lors des bombardements de novembre de la même année. A ne pas occulter l'assassinat de Habib Dodo, le viol de l'étudiante S.N. membres de l'AGEECI par des étudiants de la FESCI, l'assassinat crapuleux de Jean Hélène, journaliste à RFI, la disparition mystérieuse de Guy André Kieffer, pour ne citer que ces cas. Toutes choses qui font dire à des observateurs avertis que le régime de Gbagbo est d'essence criminelle et sanguinaire .
Mais, à côté des crimes de sang, ce sont les crimes économiques et la gabegie qui caractérisent la gestion des Refondateurs. Là encore, les mauvais exemples sont légion. L'affaire des 100 milliards de l'usine de Fulton en est la parfaite illustration. Le scandale des déchets toxiques ayant entraîné morts d'hommes, la réintégration dans leurs fonctions respectives des personnalités incriminées par l'enquête conduite par la magistrate Fatou Diakité a achevé de convaincre le plus sceptique des Ivoiriens sur le caractère criminel et l'incompétence de ce régime. L'affaire du détournement des 1,4 milliard des fonds de la coopération belge à la Banque Nationale d'Investissement (BNI) est encore de fraîche mémoire. Tout comme la nébuleuse qui entoure la gestion des 100 milliards décaissés par Trafigura et des ressources pétrolières de 2000 à 2007. Aucune transparence ! Aucune lisibilité ! Autant dire que le bilan des 7 ans de règne de Gbagbo est un vrai désastre en terme de recul de la démocratie, de mal gouvernance, de violations graves des droits de l'homme, de promotion de l'impunité et de baisse du niveau de vie des ivoiriens. Echec sur toute la ligne pour Gbagbo et les siens.
Khristian Kara

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