samedi 27 octobre 2007 par Le Patriote

Et depuis le 16 avril 2004, le journaliste franco-canadien, Guy-André Kieffer est introuvable. L'enquête française établit qu'il a été enlevé par un commando sur le parking d'un supermarché au centre d'Abidjan, alors qu'il avait rendez-vous avec Michel Legré, le beau-frère de Simone Gbagbo, l'épouse du chef de l'Etat ivoirien. Kieffer était un journaliste indépendant. Il enquêtait sur des malversations dans la filière cacao. Une enquête qu'il avait remonter jusqu'à dans l'entourage du président ivoirien. A côté de ces journalistes tués (ou enlevé), il y a eu plusieurs autres actes criminels dont sont victimes des rédactions en Côte d'Ivoire. En 2004, précisément le jeudi 4 novembre, le jour même du bombardement de Bouaké par les Fanci, des journaux proches de l'opposition sont les cibles de jeunes patriotes . Les locaux des quotidiens ?'Le Patriote'' et ?'24 Heures'' sont saccagés et brûlés. A Le Patriote, le matériel de travail est totalement détruit. Le même jour, les émissions des radios internationales (RFI, BBC et Africa n°1) sont coupées. Et pourtant, en arrivant au pouvoir en 2000, Laurent Gbagbo affirmait qu'il serait le grand défenseur de la liberté de la presse. Sous mon règne, aucun journaliste n'ira en prison , ne cessait-il de répéter. A entendre ce bout de phrase, les acteurs de la presse ivoirienne étaient loin d'imaginer le sort que leur réserverait le pouvoir de la Refondation, si ce n'est la prison. Ils étaient loin d'imaginer qu'à défaut de la MACA (Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan), c'est un cimetière qui les accueillerait à bras ouverts.
Diawara Samou

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