lundi 5 novembre 2007 par Le Patriote

Sidibé Sory : Effectivement le 30 octobre dernier, mes deux filles Maïmouna et Adjara se sont rendues comme tout citoyen jouissant de ses droits civiques pour obtenir leurs jugements supplétifs. Elles étaient accompagnées de leurs deux témoins Sidibé Brahima et Sidibé Siaka. Malheureusement Blézihiri Alain, Bernabé Léa et Paul Yahi très excités se sont opposés. Ils ont dit que mes enfants sont des étrangères de la Guinée Conakry. En tant que chef de tous les malinkés à Bayota j'étais présent. Lorsque, je voulais m'exprimer pour apporter un démenti, Madame le juge ne m'a pas compris. Elle ne m'a pas écouté. Elle m'a plutôt retiré ma carte d'identité verte sous prétexte qu'elle veut mener une enquête judiciaire avant de trancher la vérité. J'ai 80 ans passés. Je ne peux pas mentir. Je suis serein et imperturbable. je suis victime de la xénophobie dont on parle. Je suis indigné.

Connaissez-vous ceux qui vous accusent ?
S S : Bien sûr que oui. Je les connais. Paul Yahi, Bernadin Léa et Blézihiri sont des enfants qui sont nés devant moi ici à Bayota. Il y a plus de 70 ans que je vis à Bayota. Leurs parents se sont mariés devant moi avant de les mettre au monde. Je les connais très bien. C'est moi qui peux parler d'eux et non eux. Ils sont des enfants pour parler de moi.

Connaissez-vous leurs motivations?
SS : Vous savez, ce sont les enfants. En face de Madame le juge Chantal Poblé, ils ont dit que c'est M. Tuoté Massaty qui leur aurait rapporté l'information que je suis un guinéen. Selon leurs dires comme le nommé Tuoté Massaty est un koyaka de Mankono surtout un malinké ne peut pas dire facilement des bêtises. C'est pourquoi mes pièces ont été bloquées pour mener une enquête sur ma personne. Je leur dis que Tuoté Massaty dit des bêtises. Ce qui me fait mal est qu'il n'est pas présentement à Bayota pour se justifier. Nous prions Dieu afin qu'il arrive pour me montrer mon village en Guinée.

Quelle relation existe-t-elle entre vous et le nommé Tuoté Massaty?
SS : Je le connais bien, parce qu'il vit avec nous ici à Bayota .Il s'était présenté contre moi au poste de président de tous les malinké à Bayota. Malheureusement pour lui, lors des élections, j'ai été choisi par tous les malinkés. Depuis ce jour l'atmosphère entre lui et moi est dégradée. Cette fois-ci, il semble vouloir m'humilier publiquement. Mais, je dis non à la xénophobie. On veut me spolier de ma nationalité. Je ne suis pas d'accord. Je suis ivoirien de père et de mère eux-mêmes ivoiriens. Mon père s'appelle Sidibé Sikon né en 1901 à Séguélon et ma mère Homa Diohilé en 1910 à Séguélon. Des individus envoûtés par la haine, la xénophobie et la jalousie veulent m'arracher ma nationalité dans mon propre pays. Je ne suis pas d'accord. Je demande à tout le peuple de Séguélon, à tous les Odiennéka de me soutenir. Car, cela n'arrive pas qu'aux autres seulement. Je suis ivoirien.

Que comptez-vous faire si on vous retire la nationalité ivoirienne?
SS : Je ne pense pas qu'on puisse arriver à cela. Déjà, j'ai informé tous mes enfants ici et en Europe. J'ai informé toute la grande famille Odiennéka, Séguélon et partout en Côte d'Ivoire. Ici les malinkés de Bayota veulent se révolter, mais je les ai calmés d'abord pour voir la suite. Tuoté est mal parti dans sa vision de nous désunir ici à Bayota. Il veut monter les frères bété et l'administration contre moi. Mais il a échoué.
réalisée par Dao Chaba (Correspondant)

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