jeudi 8 novembre 2007 par Fraternité Matin

La tension est tombée de plus d'un cran dans la zone de Vavoua.
Les Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) de Vavoua ont décidé de fumer le calumet de la paix avec les populations. Samedi dernier, à l'initiative des cadres et jeunes de la sous-préfecture de Dania (département de Vavoua), des éléments des Forces nouvelles et les communautés ethniques ont magnifié la paix. A l'occasion de la cérémonie de réconciliation et de soutien à l'Accord de Ouagadougou. Ces éléments des Forces nouvelles ont communié avec les populations civiles par des pas de danse et assuré la sécurité de la cérémonie. A cette occasion, le lieutenant Diakité Daouda, représentant le commandant de zone Koné Zacharia a confié que la paix entamée est irréversible. La réconciliation est en marche. Pour ce faire, il exhorte les uns et les autres à tout mettre en ?uvre pour préserver ce pays d'autres soubresauts ou maux. Optimiste après la signature de l'Accord politique de Ouagadougou, le 4 mars dernier, le lieutenant Diakité a demandé aux populations de pardonner et de considérer les aléas de cette crise comme un souvenir lointain. Il reste convaincu que ce pays va rebondir. Cette nation sortira grandie de cette crise, a-t-il martelé. Dans la même veine, M. Tapé Jérôme, au nom des cadres, affirmera que l'entente règne entre les communautés. Et les mots rassurants du Président de la République SEM Laurent Gbagbo et du Premier ministre M. Soro Kigbafori Guillaume, après l'Accord de Ouagadougou sont encourageants. C'est pourquoi, il prie chacun de faire en sorte que tout se passe bien désormais. Allogènes, allochtones et autochtones ont aussi exprimé leur joie de sceller l'union et la réconciliation. Exhortant toutes les communautés à participer à la reconstruction de la sous-préfecture de Dania et à s'approprier l'unité retrouvée. M. Konan Kouassi, Directeur de l'intégration, représentant le ministre de la Réconciliation nationale et des relations avec les institutions, insistera à son tour, sur la culture de la réconciliation et le développement des valeurs d'unité et de cohésion sociale. Des vertus que les populations se doivent de faire prévaloir et valoriser. Le fait de prendre le pari d'organiser une telle fête est à saluer. C'est un grand pas pour la paix. Continuez sur cette lancée, ajoutera le préfet de Vavoua, Fady Ouattara.
Pour M. Yué Bi Séhi, président du Conseil général de Vavoua, il est temps que tout le monde pose des actes qui s'inscrivent dans le sens de la paix. Afin qu'elle soit définitive. Il a souhaité que cette cérémonie de réconciliation soit également célébrée dans d'autres localités du département de Vavoua. Pour que les liens de fraternité soient consolidés. Comme le pense Plehia Sea Frederic, président du comité d'organisation. Qui argue que c'est un nouveau départ dans leur volonté de tolérer et d'espérer à une paix durable. Et aussi de briser le mur de la méfiance.
Notons qu'à l'issue de la cérémonie, M. Yué Bi Séhi a offert 300.000 F aux communautés et 200.000 F au comité d'organisation.

Christian Dallet
Envoyé spécial

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