samedi 17 novembre 2007 par Autre presse

A peine est-elle rentrée de ses vacances londoniennes que Bintou Diallo, Directrice générale de la Nouvelle société Huilerie et savonnerie (SN-Citec), visiblement très sollicitée, s'était déjà plongée dans ses dossiers. Dans la grande maison de style colonial qu'elle occupe dans le quartier Koko, à Bobo-Dioulasso, elle ne se repose que lorsque vient le moment de dormir, la nuit, se privant de sieste. Elle a pris ce pli depuis qu'elle travaillait avec Handicap International ou le Programme alimentaire mondial (Pam), lorsqu'elle sillonnait sans répit les coins les plus isolés ou dits dangereux du monde pour accomplir son devoir.
Dynamique et efficace dans tout ce qu'elle entreprend, Bintou Diallo est une véritable battante. Des qualités qui l'ont propulsé, en 2004, à la tête de la SN-Citec, où elle exerçait les fonctions de Directrice des ressources humaines. Les administrateurs de la société avaient sans doute parié sur son dynamisme et sur son efficacité pour relever ce fleuron de l'industrie burkinabè. Aujourd'hui, avec ses 400 travailleurs permanents et environ 1 700 temporaires, la SN-Citec est une boîte qui marche bien, indiquent des observateurs de la vie socio-économique nationale.
En misant sur la conquête des marchés de l'huilerie et de la savonnerie, la SN-Citec a su, en effet, résister à diverses tempêtes, repoussant, grâce à l'arme de la qualité, les nombreuses attaques de fraudeurs. Cependant, la crise cotonnière internationale qui frappe de plein fouet le Burkina constitue une menace sérieuse sur la productivité du secteur. Pas du tout décontenancée par cette nouvelle donne, Bintou Diallo, aînée d'une famille de six enfants, orpheline à l'âge de 20 ans, semble plutôt se nourrir de la sève des difficultés pour relever les défis.

Tolérance et altruisme

Des défis qu'elle relève en permanence sur le plan professionnel, et qui ne lui laissent ni le temps, ni l'occasion de construire son petit cocon familial. Mais ne vous faites pas des illusions, son c?ur est pris. Par qui? C'est un secret pour le moment, susurre-t-elle. Son plan est que l'élu de son c?ur déteste, comme elle, l'intolérance. Car, n'entre dans le cercle déjà tout tracé pour combler cette noble aspiration à une vie familiale accomplie. Sans doute restreint de ses amis, que ceux et celles qui sont capables de tolérance et d'altruisme, et qui font preuve de rigueur dans leur vie privée et professionnelle.
Mais cette femme douce et raffinée, qui raffole de poulet grillé, de frites et de salade, qu'elle mitonne elle-même avec délicatesse, aime bien dresser, de temps à autre, sa table en plein air, dans la verdure de son immense jardin. Un vrai délice pour le palais des convives qui ont su passer avec succès le barrage de Max, le beau matou qui veille sur la maîtresse des lieux. Il est très gentil, mais ne laisse pas rentrer tout le monde. Surtout ceux qu'il ne sent pas, affirme avec tendresse Bintou Diallo, qui préfère de loin Bobo-Dioulasso à Ouagadougou, où elle a grandi. C'est une ville très agréable affirme celle que les intimes appellent Djadji.

Eddie Joël Nourredine

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