Le président du Rassemblement des Républicains (RDR), Dr. Alassane Dramane Ouattara, a rencontré son aîné, Henri Konan Bédié, à sa résidence à Cocody les Ambassadeurs, hier, en fin de soirée. Le premier responsable du parti cinquantenaire et son hôte ont, pendant une heure (de 17h à 18h) fait le tour d'horizon de la situation socio- politique marquée, depuis le 4 mars dernier, par l'Accord de paix de Ouagadougou. Le ministre de l'Agriculture, Amadou Gon Coulibaly, par ailleurs maire de Korhogo, accompagnait Alassane Ouattara quand le président Henri Konan Bédié avait à ses côtés, son directeur de cabinet, Dr. Lenissongui Coulibaly. Nous avons parlé bien sûr des questions d'actualité: les audiences foraines, l'opération d'identification et le processus électoral. Et la nécessité d'avoir des élections dans des délais raisonnables pour mettre fin à la souffrance de nos compatriotes, a déclaré à la presse, Alassane Ouattara, à sa sortie. Le président du RDR qui croit, comme Henri Konan Bédié, à l'effectivité des élections, a ajouté: Il est important que nous ayons les élections pas plus tard qu'en octobre. Si la SAGEM démarre son travail, nous pensons que les élections sont possibles pour le milieu de l'année prochaine (2008). Et de poursuivre: Il faut le faire. Le Nigeria a eu à organiser les élections avec la SAGEM en quatre mois. Le Congo (Zaire) l'a fait avec 50 millions d'habitants. Pourquoi la Côte d'Ivoire ne pourra pas le faire en six mois avec 20 millions habitants?.
Les deux leaders politiques ont exprimé une préoccupation, celle de voir le Chef de l'Etat valider, par un décret, le choix de la SAGEM comme opérateur technique pour l'identification. Ado et Bédié se sont également préoccupés des audiences foraines. En effet, ils se sont rendus compte que depuis le démarrage de l'opération, il n'y a que 40 mille personnes qui ont pu obtenir leurs jugements supplétifs. Auxquels il faut ajouter, a fait remarquer ADO, les 78 mille personnes qui ont eu leurs jugements supplétifs en 2006. D'où l'urgence, dit-il, de multiplier rapidement les équipes techniques.
Emmanuel Kouassi