samedi 17 novembre 2007 par Fraternité Matin

Pour dire adieu à la guerre, il ne suffit pas de dire bonjour à la paix La paix ne consiste pas plus en une existence faite de baisers de Judas ou de sourires jaunes qui dissimulent craintes, peines et soupçons. Ces propos du cardinal Etchégaray, repris jeudi à la paroisse Saint-Ambroise du jubilé d'Angré par Mgr Marie Daniel Dadiet, archevêque de Korhogo et président de la commission épiscopale justice et paix de Côte d'ivoire, donnent tout son sens à la deuxième édition de la journée de la paix qui y a été célébrée. Dans la prière et l'action de grâce. La conférence épiscopale était représentée par plusieurs évêques, avec à leur tête l'archevêque émérite d'Abidjan, le Cardinal Bernard Agré et le vice-président de la conférence, Mgr Barthélemy Djabla, archevêque de Gagnoa. Avec cette deuxième édition de la journée de la paix qui avait pour thème : défendre l'unité de la famille humaine ; la mission confiée aux Ivoiriens est, selon Mgr Dadiet, d'opter pour la promotion de la paix, qui doit dorénavant être leur slogan et leur boussole. Il a aussi prié afin que ceux-ci renoncent dorénavant à régler par la violence les conflits qui les opposent. Me Kaudjhis-Offoumou, responsable de la cellule communication, a indiqué que le choix du thème tire son origine dans la lettre encyclique de 1939 du Pape Pie XII qui analyse les causes de la seconde guerre : le rejet de la loi de Dieu conduit à l'absolutisme d'Etat, à des nationalismes exacerbés et à l'esprit de domination. La commission justice et paix entend faire partager à l'Eglise de l'unicité du genre humain enrichie par la diversité culturelle des nations. Le Pr Offoumou Atté Michel, coordonnateur national de justice et paix, a rappelé des évènements majeurs de son organisation, dont la visite du Cardinal Martino Renato, le légat du Pape en Côte d'Ivoire au mois de mai dernier. Ainsi que la chaude poignée de main entre le président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Soro Guillaume, signe de paix devant l'autel de Dieu et la nation ivoirienne. Il a par ailleurs fait savoir que depuis ce rapprochement : force est de constater à l'horizon, des éléments évocateurs et indicateurs annonçant la fin de la guerre qui dure depuis 5 ans. Il a fait allusion au retour de la confiance avec la célébration de la Flamme de la paix, le 30 juillet à Bouaké, et la déclaration de la fin de la guerre prononcée par le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo et le Premier ministre Soro Guillaume. Tout cela résulte selon lui de l'application de l'Accord de Ouaga, du 4 mars 2007. La Côte d'Ivoire renaît de ses cendres et présente un nouveau visage d'espérance ; ce qui porte à croire en l'unité de la famille ivoirienne qui se consolide. Tous et toutes, nous avons le droit de défendre avec énergie et intelligence cette unité de la famille. Le Pr Offoumou a par ailleurs exhorté les autorités à tout mettre en ?uvre pour que les élections aient lieu dans le temps et la légalité. Le Président Laurent Gbagbo était représenté à cette grande-messe par M. Kouamé Kouao-Bilé Désiré, son conseiller technique chargé des cultes, religions et traditions. Le Premier ministre Soro Guillaume était également représenté. Ainsi que plusieurs personnalités issues des différentes formations politiques dont certains ont dit la prière universelle et imploré Dieu pour le retour définitif de la paix en Côte d'Ivoire. La procession d'offrande a été faite par une représentation de toutes les régions du pays. La CEDEAO a été représentée par la communauté burkinabé de Saint Ambroise qui a été fortement ovationnée.

Marie-Adèle Djidjé

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