samedi 17 novembre 2007 par Fraternité Matin

Le Commissaire soudanais à l'Aide humanitaire, Mohamed Abdel Rahman Hassabo, a accusé, vendredi, la France d'avoir fourni des visas à l'association Arche de Zoé pour tenter d'exfiltrer 103 enfants du Tchad. Au cours d'une conférence de presse, rapportée par l'Agence France Presse, qu'il animait à Genève, Mohamed Abdel Rahman Hassabo a révélé qu'en mars, avril et mai, les autorités françaises ont fourni par anticipation des visas et ont également autorisé l'avion à emmener ces enfants en France . Selon le Commissaire soudanais à l'Aide humanitaire, l'Arche de Zoé se préparait à enlever les enfants. En vue de les faire adopter par des familles françaises à raison de 1 500 à 8 000 euros. Faux , rétorque la France, par la voix du porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Frédéric Desagneaux. Qui qualifie de sans aucun fondement les accusations du Soudan. Nous démentons catégoriquement, a ajouté Frédéric Desagneaux, avoir donné de tels visas . Pour lui, il faut s'en tenir aux faits dans cette affaire et laisser la justice suivre son cours. Du reste, les autorités françaises ont affirmé avoir tenté, dès le début de l'été dernier, de dissuader l'Arche de Zoé de réaliser son projet. Elles l'ont par ailleurs accusée de s'être dissimulée derrière un autre nom, Children Rescue. Pour la mettre en ?uvre au Tchad, malgré les mises en garde. Les accusations de Hassabo éclaboussent également le HCR et l'Unicef dont des agences travaillent au Darfour et dans l'est du Tchad. Selon lui, la tentative de l'Arche de Zoé avait été soutenue par ces organismes censés protéger les réfugiés. Interrogé sur ces accusations, lors d'une conférence de presse, le Haut commissaire adjoint aux réfugiés, Craig Johnstone, les a jugées sans fondement .

Ernest Aka Simon

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