jeudi 22 novembre 2007 par Nord-Sud

A Bin-Houyé, Noutoua Youdé Célestin, président du conseil général de Danané, qui voulait faire de la récupération politique s'est heurté à la population.


Après Logoualé, Man et Kouibly, le président de la Cour suprême a sillonné le 18 novembre les localités de Mahapleu, Danané, Zouan-Hounien et Bin-Houyé. Cette tournée a donné l'occasion au président Tia Koné de sensibiliser les cadres, les élus politiques et les chefs traditionnels à la culture de l'amour, de la fraternité et du pardon en lieu et place de la division dans les 18 Montagnes. A Bin-Houyé, Noutoua Youdé Célestin, président du conseil général de Danané, qui voulait faire de la récupération politique s'est heurté à la population. En effet, après les civilités, il a pris le micro pour excuser le chef du canton, Gonlagbe Gabriel, qui, selon lui, n'a pas pu effectuer le déplacement d'Abidjan, le 3 octobre, lors de la visite des chefs traditionnels au président de la République. Mais, pendant son intervention, il a été hué par la population. Il semblerait que le chef de canton n'est pas parti à cette rencontre parce qu'il ne se reconnaissait pas dans cette entreprise. Dans son message, le président de la Cour suprême, qui s'est voulu rassembleur et moralisateur, s'est voulu ferme. Toutes les actions sont porteuses d'espoir si on les accomplit ensemble. Mais si chacun veut rester seul dans son coin à chercher des adeptes pour régner en maître absolu, il ne règnera que sur une petite partie de notre village. Alors que ce n'est pas ce que nous voulons , a-t-il soutenu. Selon lui, il faut que chacun reste à sa place pour faire le travail qui lui est confié. Que le ministre soit au gouvernement pour faire de bonnes choses et attirer des investisseurs sans jamais se heurter à l'opposition sinueuse de ses frères, qui sont sur le terrain. Que le président du conseil général se mette au travail dans l'intérêt de la collectivité locale et régionale, mais sans jamais subir l'affront ou l'opposition de ses frères. Que les maires travaillent en parfaite harmonie dans la solidarité et la compréhension de leurs frères qui sont au gouvernement, ou qui sont présidents de conseils généraux, députés (). Voilà ce que je voudrais vous enseigner. Voilà ce que je vous demande de faire, chers frères et chers s?urs , a-t-il plaidé. Après avoir demandé aux populations, aux cadres et aux élus de soutenir le corps préfectoral dans sa mission de développement, Tia Koné a précisé que la Côte d'Ivoire, dans son ensemble, reverdira et que sa splendeur nouvelle sera si éclatante qu'elle aveuglera ses ennemis et illuminera le parcours majestueux de ses enfants triomphants. Je vois à Abidjan, par moment, des gens qui cheminent avec certains qu'ils appellent partenaires. De l'autre côté, d'autres cheminent avec certains autres qu'ils appellent aussi partenaires. Finalement, il n'y a qu'une seule chose qui n'a pas de partenaire, c'est la région . Il a terminé son message en invitant les chefs traditionnels à tourner le dos à ce jeu trouble et perfide qui n'apporte rien à la région. Il leur dira que c'est à eux, les garants des traditions, de les conduire dans la case sacrée pour leur donner des conseils. Car selon lui, la région ne sera jamais construite parce qu'elle n'a pas d'amis, parce que les amitiés sont réservées à Abidjan.





Dion Balla, Correspondant régional

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