Le chef de l'Etat Laurent Gbagbo a saisi l'occasion de sa présence à Dimbokro où son père a servi comme policier pour parler de la situation socio-politique. Il a annoncé une autre condition pour aller aux élections "C'est nous Ivoiriens qui devons faire la paix. Personne ne viendra la faire pour nous. Je fais tout ce que je dois faire. Mais mon premier devoir, c'est de mobiliser le peuple pour que le peuple comprenne que c'est lui qui doit faire la paix. J'étais à Bouaké en juillet, je vais à Korhogo, à Boundiali, à Ferkessédougou et à Tengrela dans quelques jours. Après, j'irai à Dabakala, à Katiola, à Bouaké, à Béoumi et à Sakassou. Après encore, j'irai à Odienné, à Touba, à Séguéla et à Mankono. Après encore ou avant, le calendrier importe peu, parce que j'ai vu le président du conseil général de Danané, j'irai à Zouan-Hounien, à Danané, à Man, à Biankouma. Toutes les terres qui n'étaient pas sous le contrôle de l'Etat, mon pied doit les fouler avant que les échéances électorales n'arrivent. Le Chef de l'Etat doit aller après la signature de l'accord de Ouagadougou prendre possession de toutes les terres ivoiriennes avant que les échéances normales n'arrivent. C'est ça mon travail aujourd'hui." a déclaré Laurent Gbagbo. Qui, après avoir indiqué que "les propos de N'Zi Paul David ne sont pas démagogiques" les a complétés en affirmant que son rôle est de faire en sorte que l'Etat soit débout. "Mon rôle est un rôle de représentation mais mon rôle est aussi un rôle d'animation et mon rôle est un rôle d'orgueil. Il faut que l'Etat de Côte d'Ivoire soit débout et se montre en tant que tel. Il ne faut pas que les Ivoiriens succombent à la tentation du découragement. Jamais à la tête de cet état, jamais là où je suis placé, je ne baisserai les bras". Laurent Gbagbo a conclu sur ce point en demandant à tous de chérir la "chérissons la paix, chérissons notre pays pour que nous puissions reprendre notre chemin sur la route du développement" a-t-il dit. Contrairement à N'Zi Paul David, il dira qu'il est nostalgique de Dimbokro, cette terre qui a vu naître de grands hommes et qui a connu un passé glorieux. Répondant à quelques-unes des doléances, Laurent Gbagbo a indiqué que l'Etat est à la recherche de capitaux pour rouvrir l'UTEXI. Puis, il dira qu'une somme de 100 millions a été décidée pour soulager les commerçants sinistrés lors de l'incendie du grand marché de la ville. L'hôte de la capitale du N'Zi Comoé a conclu en ces termes : "j'ai été heureux quand des gens de chez moi chantaient de voir des filles baoulé se lever pour danser parce qu'elles ont des intérêts matrimoniaux en pays bété. C'est ça la Côte d'Ivoire d'aujourd'hui et de demain. Et c'est vers cette Côte d'Ivoire-là qu'il nous faut marcher. N'Zi Gabriel, N'Zi Paul David, je vous remercie de m'avoir invité ici. Je vous remercie d'être constamment mes amis. Mais je compte sur vous. Tirez la machine vers l'avant. Celui qui tire la machine vers l'avant, peine quelquefois mais, il doit comprendre qu'il ne doit jamais cesser de tirer".
Diarrassouba Sory
Envoyé spécial