mercredi 28 novembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Les refondateurs sont à la croisée des critiques. Du Nord au Sud, de l'Ouest à l'Est en passant par le Centre, des militants du FPI grognent. Ils reprochent à leurs leaders, dans les départements, leur trop grande suffisance, leur arrogance, leur irrévérence, et parfois même leur égoïsme doublé d'ingratitude envers ceux qui les ont faits. La grogne n'est donc pas l'apanage d'Adzopé seulement où Monnet Emmanuel, ministre des Mines et de l'énergie se trouve sous les feux de la critique, qui, s'il ne prend garde, risque de tourner en une révolte contre sa personne. A Guiglo, un autre refondateur, Hubert Oulaye est vu sous le même angle que Monnet Emmanuel selon des sources concordantes. A Divo, Paul Yao N'Dré, président du conseil général ne fait plus l'unanimité autour de lui pour des raisons, dit-on, similaires et aussi pour sa gestion controversée du conseil général. Idem pour Miaka Ouretto, secrétaire général du FPI qui, selon nos sources dans la cité du Nawa, n'est pas en phase avec les militants de son parti qui l'ont soutenu et qui sont des laissés-pour-compte dans leur majorité. Saïoua et Issia sont plus que jamais révoltés contre leurs fils refondateurs Bohoun Bouabré, Blé Blé Charles et Tagro Désiré qu'ils ne reconnaissent plus tant le pouvoir leur est monté à la tête. La liste est loin d'être exhaustive. Les refondateurs, pourrait-on dire, ont ce dénominateur commun qui est celui d'oublier le passé. Ce qui les brouille de plus en plus avec leur base qui, en définitive, trouve comme moyen de recours, leur retour pur et simple au PDCI-RDA. Tel qu'il a été vécu le 16 novembre dernier à Zikibouo dans la sous-préfecture de Saïoua où tout le village a exprimé son adhésion à nouveau au parti du Président Henri Konan Bédié en présence de leur fils Alphonse Djédjé Mady. Si les refondateurs en chef subissent de plus en plus le courroux de leurs partisans, cela dénote d'une prise de conscience de ces derniers qui sont désormais convaincus qu'ils sont des laissés-pour-compte alors que l'on peut bien les aider. A voir donc le train de vie de leurs leaders, ils ont certainement fini par comprendre que les motifs liés à la guerre avancés çà et là pour justifier leur "oubli" ne sont que de la poudre aux yeux.
Diarrassouba Sory

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