mercredi 28 novembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Que faut-il retenir du discours insipide de N'ZI Paul David prononcé le samedi 24 novembre dernier à l'inauguration du nouveau siège du Conseil Général de Dimbokro ? Rien, si l'on s'en tient à sa platitude et à son ineptie. Tout, si l'on s'efforce de lui trouver quelque sens, tant son caractère déséquilibré surprend, sa vulgarité et sa vanité étonnent. Pour l'occasion, il s'agissait de l'inauguration du siège du Conseil Général. D'où vient donc qu'en cette circonstance, N'ZI Paul David s'en prenne au PDCI-DRA, à ses militants, à ses dirigeants et aux houphouëtistes ? Quel lien y a-t-il entre cette cérémonie d'inauguration et la fallacieuse assertion selon laquelle un des groupes ethniques du pays, qu'il n'a pas eu le courage de citer, se considèrerait plus apte à diriger le pays que les autres ? Ce " mythe " avait-il un rapport quelconque avec l'objet de cette cérémonie ? Pourquoi avoir évoqué cette " fable " avec tant d'insistance et à Dimbokro ?
En réalité, N'ZI Paul David s'est révélé une âme vile, obligée de se livrer en public au persiflage, au sarcasme et à la dérision pour coller au conformisme des refondateurs, faire plaisir à Laurent GBAGBO afin de continuer de toucher prébendes et autres avantages fournis par la cagnotte présidentielle. Personne, en effet, ne me fera croire que ce discours vulgaire servait une cause autre que le besoin de coller aux largesses d'un pouvoir qui a fait de la gabegie son activité principale.
Quand l'on sait que les 400 millions de francs engloutis n'ont servi qu'à la restauration d'un bâtiment public existant, on est en droit de se demander, dans le contexte socio économique actuel, quelles sont l'opportunité et l'utilité pour les populations du Département de Dimbokro d'une dépense aussi extravagante et somptuaire. Cette opération ne relèverait-elle pas de la mauvaise gouvernance et de la propagande politique ?
Qui donc pourrait s'en étonner ?
N'ZI Paul David, Administrateur civil de son état, de formation fragmentaire et " n'zassa ", parvenu à ce niveau de responsabilité par les intrigues et le jeu de diverses influences de ceux-là mêmes qu'il pourfend aujourd'hui, est, en réalité, un piètre personnage et un faire-valoir du régime FPI. Son incompétence se lit jusque dans les couloirs et les sous-sols de la Présidence de la République où l'on a tôt fait de découvrir ses limites. Celles-ci sont criantes au point qu'il a été mis et oublié dans un placard au bénéfice d'une adjointe. En effet, l'homme est un inculte notoire, un parvenu, comme, hélas, il y en a tant d'autres dans les salons feutrés de la refondation où l'on confond compétence et mièvreries occasionnelles.
Jugez-en.
Il croyait faire à Dimbokro, devant Laurent GBAGBO, l'analyse de la situation socio politique du pays alors qu'il ravalait, sans s'en rendre compte, le débat politique à de basses considérations ethniques. Il rappelle inopportunément que parmi les ethnies composant l'espace géographique ivoirien, une seule se prétendrait apte à diriger le pays. En le disant N'ZI Paul David oublie qu'il avait, lui et ses partisans, combattu Samba Ambroise, figure de proue intrépide du PDCI-RDA à Dimbokro, au motif qu'il est originaire de Dabakala. Sous les sarcasmes et les quolibets, cette haute figure de notre histoire aujourd'hui disparue, avait été contrainte d'abandonner ses fonctions politiques locales parce que n'étant pas du terroir !
Que N'ZI Paul David dise servir tous les régimes et symboles de la République est son droit. Qu'il proclame aujourd'hui, avec véhémence, sa loyauté à Laurent GBAGBO est suspect. Aurait-il oublié que dans un passé récent, il avait déclaré que si un jour, Laurent GBAGBO et le FPI parvenaient au pouvoir, il se retirerait chez lui dans son village ! A quelle logique obéit une telle prise de position si ce n'est le caractère désaxé et ombrageux d'un homme sans conviction. N'ZI Paul David oublie, dans son soutien aux institutions, prétexte régulièrement avancé par les prébendiers voraces et transhumants impénitents pour justifier leur trahison, que c'est le PDCI-RDA, républicain et légaliste qui a demandé et obtenu à Marcoussis que Laurent GBAGBO continue son mandat jusqu'à son terme, au grand dam des autres partis politiques présents. Cette attitude responsable de haute portée politique du PDCI-RDA, ne pouvait cependant être assimilée à un chèque en blanc donné à Laurent GBAGBO pour opprimer les Ivoiriens, endeuiller les familles par ses tueries, utiliser les institutions à des fins partisanes, éviter de se soumettre au verdict du peuple ivoirien au terme de son mandat, comme c'est, hélas, le cas aujourd'hui. Il est regrettable que certains orateurs aient cru devoir étaler leur ignorance de l'histoire administrative et politique de notre pays en attribuant la paternité de la décentralisation à Laurent GBAGBO. Quelle légèreté !
Maintenant qu'il a livré son discours inconsistant et louangeur devant Laurent GBAGBO, N'ZI Paul David a sûrement le sentiment d'avoir fait oeuvre utile. Laurent GBAGBO lui en saura gré en lui conservant son placard à la Présidence de la République. Il pourra donc continuer, en dépit de son oisiveté, à se repaître dans la mangeoire souveraine tout en poursuivant sa filouterie contre le PDCI-RDA et le RHDP. Sa propension à vivre aux crochets des autres sera donc sauve. Nous connaissons bien l'homme et sa disposition à ponctionner les budgets de souveraineté. Sous les régimes précédents qu'il brocarde aujourd'hui, il s'était illustré par sa voracité et sa cupidité en sollicitant régulièrement, sous divers prétextes, des fonds en vue de régler des problèmes inventés de toutes pièces, des affabulations et souvent des calomnies. Nombre de ses congénères dans l'administration centrale n'ignorent pas que sa mythomanie allait jusqu'à inventer de faux complots des partis de l'opposition d'alors pour donner consistance à ses actions et tromper le pouvoir. Ses amitiés avec Laurent GBAGBO tiennent à cette pratique mafieuse et indigne.
Pour terminer, je voudrais rappeler à N'ZI Paul David qu'il parlait devant Laurent GBAGBO au nom du Conseil Général de Dimbokro. Que je sache, ce Conseil n'est pas à majorité FPI. Dès lors, pourquoi n'avoir pas opté pour une attitude de neutralité afin de respecter l'esprit républicain de la cérémonie ? Ne s'agissant pas d'un meeting politique, il était incongru et inacceptable de s'attaquer frontalement et gratuitement au PDCI-RDA et au RHDP.
Cette trahison manifeste doublée d'une imposture doit interpeller tout le PDCI-RDA, les Conseillers Généraux, les élus et les militants PDCI du Département de Dimbokro. Pour ma part, dans cette période délicate où le PDCI-RDA a besoin de se rassembler autour de son Chef avec des militants déterminés, il s'impose à la Direction du parti de tirer toutes les conséquences de tels actes nuisibles à la cohésion et à l'unité de notre formation politique.
Fait à Abidjan ce 27 novembre 2007
Georges AMELEKIA
Président du Collectif des Secrétaires Généraux de Sections du District d'Abidjan

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