mercredi 28 novembre 2007 par Fraternité Matin

Le 19 septembre 2002, après l'assassinat de Robert Guéï, Biankouma venait de sombrer dans les pleurs et la douleur. Nous ne nous sommes pas remis de cela que nous avions exigé sa dépouille afin de l'inhumer selon la coutume à Kabakouma (Biankouma). Au lieu de cela, on nous soumet aux supplices faits de brimades et d'humiliation. Président Tia Koné, vous êtes fils de Biankouma et vous êtes à la tête de l'une des plus hautes juridictions de ce pays. Nous nous étonnons de la lenteur des résultats des enquêtes relatives à cet assassinat. Par ailleurs, nous continuons d'exiger dans le cadre du processus de la réconciliation totale la dépouille de notre frère ; le Président Robert Guéï, afin d'atténuer le mal qui nous étreint . C'est en ces termes que M. Tia Koné, président de la cour suprême de la Côte d'Ivoire, a été, au nom des populations de Biankouma, interpellé par MM. Blondé Siaba Appolinaire, maire de la commune de Biankouma ; Baya Doueu Stéphane, président des jeunes du département de Biankouma, Mme Dosso Madeleine, présidente des femmes et Alphonse Woï Messé (président du groupe parlementaire UDPCI et député UDPCI. Biankouma-Gbonné). Après Danané, le chef-lieu du département, Biankouma a, dans la matinée du 24 novembre sur l'esplanade de l'hôtel de ville accueilli M. Tia Koné après 5 années de longue absence, dans la région pour cause de guerre. La délégation était composée essentiellement d'élus, de cadres et des autorités administratives en poste dans la région des montagnes. Notamment, MM. Amany Yao Michel, préfet de la région des montagnes ; étaient là Sidiki Blon Blaise, président du conseil général de Man, Vaï Doua Olivier (Gbonné) Biankouma. Dernière étape de cette tournée d'information, de sensibilisation et de réconciliation initiée par M. Tia Koné. Débutée le 17 novembre qui l'a conduit à Logoualé, Man Facobly, Danané, Zouan-Hounien et Bin-Houyé. Répondant à la préoccupation majeure des populations de Biankouma, Tia Koné a dit : mes pères, mes mamans, aimez tant Robert Guéï, ne désespérez pas. Le temps sera bientôt venu pour que nous lui rendrions les honneurs dus à son rang. Il m'a été posé la question de savoir : quel est le résultat de l'enquête entreprise pour déceler les causes, les circonstances dans lesquelles mon frère, Robert Guéï est mort. Mes chers frères, vous me voyez là absolument confus. Mais, je pense que les responsables de ce pays ayant ordonné des enquêtes, moi-même étant juge, nous allons rapidement ?uvrer ensemble, chacun donnant l'état de ses connaissances pour parvenir à la manifestation de la vérité. La mort de Guéï, en ce qui me concerne, ses causes, ses personnes, ne resteront cachées. Nous ne sommes pas un peuple rancunier mais au moins nous avons le droit d'avoir la vérité sur la mort de notre frère. Le président de la cour suprême qui a annoncé la fin de la guerre a exhorté cadres et élus du département de Biankouma (Sipilou, Gbonné, Biankouma) à la cohésion et à la solidarité vraie pour un développement social et économique véritable de la région. Il a enfin invité les populations à se tenir prêtes pour accueillir le Président Laurent Gbagbo.


Honoré Droh
Correspondant régional

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